Récit

Ce récit fait parti d'un grand nombre de manuscrits que j'ai écrit uniquement pour mon plaisir personnel et qu'à aucun instant je n'avais pensé vouloir les publier. J'ai toujours désiré les conserver pour moi et mon entourage seul. Leurs contenues sont trop expérimentaux, tordus, trop fantasques et / ou un peu trop élitiste. Je pensais qu'ils n'avaient aucune valeur artistique. Mais suite à une discussion à propos de mon dernier ouvrage, je me suis dit que je pouvais vous partager mon texte. Je ne désire pas le publier chez une maison d'édition. Je vous préviens juste que les droits d'auteurs sont actifs. J'ai la preuve que ce texte est bien le mien. Ne cherchez donc pas à le copier. Bonne lecture.


Note = pour une raison qui m'échappe, la police d'écriture de quelques phrases et paragraphes change sans mon contrôle. J'ai beau essayer de les modifier, au final elles redeviennent aléatoire. Je m'en excuse.



Eulogie intime de l'âme

Béatrice et Mammon au pays des trois miroirs


Recueil de nouvelles


Richard Dwell




Introduction


Chapitre I = La beauté dorée isolée dans un psaume


Chapitre II = Le visage de la mort


Chapitre III = Cadavre exquis


Conclusion








Introduction





   Un monde sans vérité. Un sourire qui aspire à la cruauté. Une lumière malencontreusement oubliée. Au delà d'une chambre secrète, griffonnée de vitraux surréalistes, de fenêtres ambrées et ténébreuses, d'un somptueux divan stylée louis XIV et d'un sol en damier noir et blanc ; une jeune femme, blonde, habillée d'une robe éclatante de souvenirs et de désarrois humains et coiffée d'une rose écarlate appose pieusement une des tasses de thé noir en lévitation dans la pièce à ses lèvres.


Le mot qui conviendrai le mieux à l'état que réfléchit cette femme serrai le mot « énigmatique ».

L’énergie noire et les émotions des mondes sensibles lui sont totalement inconnu. Mise à part ce rictus malsain, la femme ne laisse échapper aucunes idées d'un sentiment de pureté. L'éternité qu'elle désire. La plus petite des émotions est pour elle un sacerdoce ; une haïssable faiblesse ; une paraisse de l 'âme.


Le mémorial de l'ombre s'impose ; d'une manière ignoble. La vie est une fleur, l'amour en est le miel. Oh l'amour, cet amour ! Béatrice ! Tu es belle comme un soleil sacrifié !une authentique perle de sucre ! Quelle consécration primale ! Oui, le nom de cette femme glorieuse et furieuse est « Béatrice » ! Son être intérieur ; un personnage esthète et totalement intemporel est le véritable visage de son éther. Elle en souffre terriblement. Ce personnage stupéfiant ; malade, s'impose à elle, lui chuchote une langue inconnu, un langage ; une mathématique supérieur ; que l'on nomme frivolement la « poésie ».


Tremblez mortels, L’exécutrice arrive. Elle prend pieds dans cette existence délicate ; celle que vous haïssez de toute votre âme immaculé. Cœur sur vous ; vous qui ne tombez pas dans tout les pièges factice de cette existence désuète ! N’oubliez pas la lumière ! Nul ne peut atteindre l'aube sans passer par le chemin de la nuit !Après tout, le bonheur est contagieux. Elle idéalise l'amour qu'elle se porte. D'une manière pittoresque ; orgueilleuse, Béatrice laisse échapper une pensée désuète ; mais au combien vitale pour son âme souffreteuse.



Suis-je accusée d'innocence dans une réalité qui n'est pas la mienne ?



Cette phrase cinglante s'impose comme un deuil ; un incendie paresseux. La mort et tous ses petits camarades. Un véritable vent coquebin. Qui l'aurai cru ? En définitive, tout a une raison. L'étoile du poète flamboie. Une étoile aux milles branches. La mort danse. Une musique régalienne ; d'un autre temps ( que l'on pourrai qualifier de « limpide »). Béatrice à une pensée fulgurante ; émotive mais ne s’en rappelle déjà plus. Elle ne se souviens même plus d'avoir spéculer. Elle ne se remémore que le nom d'une fille ; une fille exceptionnel … Elle le récite ; le dit à vois haute, se parlant à elle même ; comme une marionnette étrangement heureuse. A la longue, tout s'arrange sauf la difficulté d'être ; qui ne s'arrange pas.


  • Mammon ?

A cette annonce, un bruit sourd ; contagieux se fait entendre. Un pentagramme démoniaque rouge apparaît dans la pièce, d'une manière généreuse. Celui ci se colle au mur du plafond. Il tourne sur lui même, faisant en sortir innocemment une femme à demi dénudé, avec des canines de vampire, des longues oreilles pointus et des yeux de chats. L’étrange femme tombe au sol ; se redresse d'une manière hiératique et fait une salutation bienveillante à Béatrice.


  • Oui maîtresse ?

  • Qu’y a t-il ?

  • Je m’ennuie. Je pensais que tu l'aurai remarqué.

  • Oh … Votre terrible mal … Que je suis confuse. Puis-je faire quelque chose pour vous guérir pour un précieux temps de cette sinistre infidélité ?


Ainsi, Béatrice lève lentement sa tête d’une manière théâtrale et se mets à froncer les sourcilles. Un sentiment étrange, chimérique, que le démon nommé Mammon craint par dessus tout. Elle sait déjà, malgré elle, le sentiment hardent qui se fertilise dans l'esprit étroit de sa gardienne. Son exquis murmure a une manifestation physique.


  • Tu pourrais faire quelque chose. J'aimerai beaucoup te voir ramper à terre comme un serpent. Pour cela, je vais te couper les bras et les jambes.

  • Oh, ça ne me fais pas plus peur que ça, vous savez.

  • Bien sur, j’enlèverai aussi tout ce qui fais de toi un être sensible. A savoir, ta mansuétude.


Mammon lâche un grand soupire d'abasourdissement ; de perdition. Elle est, bien sur, habituée à souffrir profusément lorsqu'il s’agit de dégouttant jeux morbide auquel participent généralement Béatrice et ses consoeurs. Mais touché minutieusement son être intérieur, son âme, sa vie intime lui fait scrupuleusement vomir de tristesse... Béatrice poursuit, dévoilant ses yeux plissés et son petit sourire pernicieux.


  • Je pourrais aussi te transformer en luciole aveugle ; ainsi tu n'éclaireras que les tombeaux des enfants morts et tu serra leur amis pour l’éternité.

  • Pitiez, maîtresse !

  • Enfin, je pourrai te changer en saule pleureur. Tu sera la confidente des amours déçus des jeunes filles, sans pouvoir leur dire un mot … Tu ne pourra jamais ; ô grand jamais les réconforter ...

  • Non … ! Pitiez …


Béatrice éclate de rire. Face à un miroir, cette femme inquiétante ne se reconnaît uniquement que lorsque un porte un masque d'un soleil souriant. Non ! Ce miroir ! Ce miroir ! Son âme ; affaibli, est verrouillée dans un prestigieux motet. Uniquement la sorcière blanche sera capable de la libérer ; de la sauver d'un destin poétique qu'elle n'a jamais convoité. Le Christ lui même ; dans son mentale immatériel, ne sera capable de la raisonner. Oh Jésus ; je me rappelle de votre sommeil ! je me rappelle de votre réveil ! Ne soyez pas en larmes, ce monde est à votre image ! Une souffrance idéale ; absolu ! Cette nuit, Béatrice s'incarnera dans vôtre cadavre...


Un hall d'entrée plongé dans les ténèbres ... Un portrait d'une femme au rictus pervers... Une sensation de défaite... Une très ; très mauvaise fin. Une Désespérante ultime ; la victoire du mal absolu. Cette petite fille ; le visage tachée de sang, annonce la victoire d'un véritable monstre. Le héro se parle à lui même, la voix funeste «  Mais qu'est ce qui est en train de nous tuer... Je ne comprend pas... Non...Je ne … »  C'est trop tard. Ce manoir est devenu une forteresse fantôme. Des notes discontinu d'un vieux piano horrifie la déroutante scène du crime. Tous les enfants sont morts ; leurs âmes rampent cruellement au travers de la Zone... Le point de non retour. Étrangement, aux tous derniers instants ; une lumière dorée resplendit...


  • Mammon, quelque chose ne va pas. Depuis peu, tu ne danse plus comme une succulente poupée joyeuse entre mes mains. J'ai senti que des nuages étaient venus assombrir ton esprit. Serais-tu amoureuse ? Cernes-tu ce malandrin furieux se cachant dans ton cœur funeste ; cette machination insensée ; cherchant par tout les moyens à se rendre libre ?

Mammon offre à la sorcière un sourire candide. Née des étoiles ; criant dans le vide, elle endure la morsure de l'homme-cheval. Une véritable ; sincère réponse à une éternité capricieuse. Lorsque la tempête psionique s'abattra ; éreintant les milices démoniaques, Mammon apposera un baiser véritable sur la joue de l'ange déchu.


  • Maîtresse, je ne vous comprend pas.

  • Tu mens comme une fillette.

  • Je ne suis pas la seule.

  • Oserais-tu me donner des leçons ?!

  • Si vous vous perdez dans un amour obscure ; de façon clandestine, ne partageant qu'un émoi insoumis, vous risquerez d'y laisser votre précieuse ombre dépravé.

  • Je prend bonne notes de tes insolences...


«  Ça ne m'atteint pas... Ça ne m’atteint pas… » , et pourtant ! Béatrice haï cet ego crucifié ; anéanti qu'elle endeuille. La bataille de la nuit. Un crépuscule irrespectueux... Elle contrôle son triste souffle. La spirale s’éteint … Elle continue. Pathétiquement, la sorcière poursuit son éloquence. ; s'extasiant sur sa propre nature, sa destinée glorieuse.


  • Je ne peux te donner raison. L'amour est pour moi une énigme. Si j'ai la faiblesse d'être lascive ; éperdu alors je meurt pas procuration ; ainsi que mon enthousiasme.

  • Maîtresse, vous semblez étrangement éclairée. Quel est vôtre secret inavoué ?

  • Tu le gardes pour toi ; d’accord ? Dans un rigoureux travail psychique, j'ai unis ma lumière et mes ténèbres. En faisant cela, ma puissance mentale est devenu démesuré. Un esprit oh combien supérieur ; une lucidité divine ; transcendante me permettant de prendre infiniment de recule envers moi même. Tu comprends, n'est ce pas ? A présent ; tout les matins, je me réveille en femme neuve. Une nouvelle fraîcheur. Mes erreurs passés ; mes désillusions ne font plus partie de mon existence. J'en garde une trace doucereuse ; comme une prose qui n'est plus de ce temps.


A ces mots, Béatrice se tourne fugacement vers l'une des fenêtres de la pièce. Elle semble observer consciencieusement une couleur qui n'existe plus. Comme c'est triste. Cette femme farceuse ; acrobate attend son heure. Une véritable proie de l'ombre. Toujours partout et nul part. Une âme vagabonde. Elle creuse son visage au lieu de sa tombe. Elle pose solennellement le premier fragment dans le creux de ses mains, se retourne vers Mammon et poursuit son éloge, d'une manière ensorcelante.


  • Dame Bernkastel m'a dernièrement offert trois fragments de dimension. Avant de les visiter, J'aimerai beaucoup que tu m'accompagnes.


Mammon fixe avec étonnement le visage de Béatrice ; puis ses joues ; puis ses mains. Elle y découvre, malgré elle, ce majestueux poison qui coule dans les veines de la sorcière, celui de l'immortalité. Pour imager, Mammon découvre une bouteille ancienne qui n'a jamais été entaillée. Cependant, des flammes chaotique dansent à l’intérieur de celle-ci.


  • Moi maîtresse ?

  • Oui toi, Mammon.

  • Qu'est ce qui me fait le plaisir d'être votre doucereux choix ?

  • Tu es différentes de tes sœurs. Bien que je vous ai toutes crées avec comme seules émotions la haine la honte, tu sembles être dotée de facultés étonnantes. J'ai besoin de te comprendre en profondeur. Je veux être toi.

  • Suis-je une incroyable vérité ou un démentiel mensonge ?

  • Je suppose, au risque de passer pour une femme frivole, que tu incarne un mensonge ; mon mensonge …

  • Notre mensonge ; maîtresse.


Étrangement, Béatrice ne poursuit pas cette savoureuse discussion. Cependant, elle est pondéré ; méthodique sur son surréalisme ; son absurdité. Un art qu'elle ne possède pas. Elle ne fait que traduire son impuissance. Elle souhaite rejoindre les jeunes poètes à la Taverne de la fin du monde. Un homicide doré. Le meurtre parfais est celui qui se ne produit pas. Ainsi, elle est muette. Arriver à mal jouer un silence est quelque chose qui relève du génie. Le génie lui même est corrompu. Ce n'est pas une inspiration lumineuse, venu de prétendu contrées célestes. Le génie se trouve camouflé dans les gestes du quotidien les plus ingénu. Prenez Maryline Monroe sortir de sa voiture, d'une manière élégante et raffinée. Le poète s'extasiera « elle descendit de sa voiture avec génie ».


Qu'offre le saugrenu titre de « sorcière » à cette femme indécise, importuné ? En est t-elle digne ? Ne supposez pas que ce genre de femme divulguent des visages tuméfiés ; immonde, pratique de la magie pitoyable et ne sont destinés qu'à être brûlées vive sur un bûchés. Elles se travestissent en petites femmes, au regard perdu et croyant encore au prince charmant. Quand celui ci lui tendra sa fleur de lys, celle si se mettra à le blesser ignoblement ; par vengeance contre un monde étrange qui ne possède pas de tendresse. Ces genres de femmes sont avant tout des prodigieuses intolérantes ; des fanatiques narcissique qui semblent généralement incapables d'interpréter un rôle sans s'attribuer une zone, une importance, un jeu cruel, une légitimité artificiellement inscrite dans les mondes manifestés, sans contestation ou partage possible. Bref, les sentiments eux même ne se vivent pas. En amour, l’habit fait toujours le moine.


  • Observons ce premier fragment. Il nous offre une histoire d'amour interdite. Un péché mortel. Une odieuse supernova dans une intelligence ; une prophétie déliquescent.

  • Oh j'adore ce genres d'histoires ! C'est romantique !

  • Ce n'est pas un simulacre de Roméo et Juliette, Mammon. C'est une histoire abjecte ; abominable. Quelque chose que même le plus érudit des conteurs n'osera jamais dépeindre.

  • Une romance venimeuse ? Je n'arrive pas à imaginer une telle relation...

  • C'est bien au delà de l'imagination. Dame Bernkastel m'a averti que cette histoire est bien véridique. C'est probablement pour ça qu'elle est aussi terrifiante.

  • Vous touchez ma curiosité.

  • Ici, Mammon, abandonne tout espoir.

A ces mots béatifiant, le fragment se mets à léviter lentement de quelques centimètres au dessus des mains de Béatrice. Il rutile. Des rayonnement argentés s'en échappe ; formant une morale ; une parole. Les fenêtres s’illuminent. Elles dévoilent des personnages ; des lieux du conte. Mammon et Béatrice prennent place sur le divan. Un bon film ne se raconte pas ; il se vie.











Chapitre I



La beauté dorée isolée dans un psaume
















D’abondante philosophies se sont demandées comment les êtres humains pouvaient s'élever au-dessus de leur condition. Comment puis-je m'élever moi-même en tant que mère ? Comment puis-je être tranquille tout en n'étant pas prise de haut par les autres ? C'était le genre de choses qui m'avait inquiété dans mes jeunes jours. Mais la solution était tombée juste sous mon nez. Contrôler quelqu'un et se tenir au-dessus de lui. En faisant simplement ça, j'étais capable de me défaire du complexe qui m'avait contrarié depuis l'enfance.


Il fut un temps où j'avais eu en ligne de mire un travail gratifiant, et il est certain que j'avais été une femme vertueuse. Mais les pressions du monde ont brisé mes rêves irréalistes. Rapidement, avec la pression du travail et de l'ingratitude quotidienne, je me suis mise à ressentir une colère irrationnelle. Bien que je me dévouât corps et âme à mon travail d'enseignante, personne ne m'en était reconnaissant. Je devais donc me récompenser moi-même. Tout simplement parce que, contrairement aux autres, je le méritais.


Pas seulement ça, je n'avais plus l'impression d'être prise de haut. Au contraire, quand aucun élèves ne se trouvait autour de moi, j'étais absorbée par le sentiment de supériorité que je ressentais sur mes collègues bavards. Mais en même temps, ces peurs qui auraient dû entièrement disparaître ; je savais qu'elles restaient présente dans mon esprit. Aujourd'hui, demain, peut-être même le jour après celui-là ; je pourrais probablement continuer à faire ce qu'il me plaît à mon fils. Pourtant, penser que ça continuera l'année prochaine, l'année après celle-ci, et même dans dix ans, est impossible. Un jour lointain, il prendra conscience de la relation médisante que nous entretenons et il ira certainement me dénoncer à la police.


A ce moment, ce serait pour le mieux si nous pouvions en finir proprement, comme la rupture soudaine d'un couple depuis longtemps séparé, mais s'attendre à cela était insensé. Ce que j'ai forcé Pierre à faire est un crime sans aucune excuse. Aujourd'hui, je ne suis plus indifférente à tout ce qui touche à la mort. Je l’épouse. L'espoir a disparu et ne reviendra pas. Pourquoi me chercher un alibi ? Tout cela avait été de ma faute. J'ai abusé de lui, à un âge où il aurai du se construire loin ; très loin de moi. Toute les mères peuvent jouer facilement et avec légèreté. Mais lorsque elles se trompent et lorsque qu'elle brûlent, cette cicatrice reste avec elles toute leur vie.


Devrai-je le tuer, ou me laisser me tuer ? L'un comme l'autre, c'est la seule manière d'en terminer avec cette sinistre comédie. Auparavant, lorsque qu'il n'avait que onze ans, j'avais constaté qu'il avait un attrait certain pour les blondes. Marilyn Monroe , Brigitte Bardot, Romy Schneider étaient ses précieux fantasmes platoniques. Étant moi même blonde, je cernais déjà sa fascination pour ma délicieuse chair. Le manque de son père a certainement joué un rôle cruciale dans sa compression des femmes, de la libido et de la virilité.


Comme une souillure crépusculaire, mes fantasmes rêvées témoignaient d'une passion séduisante pour les petits corps menus des jeunes garçons. L'innocence est quelque chose de très érotique...

Oh, mon chérie... Je suis la naissance de ton cœur ; la chute de ton obscurité ; le cercueil de ton pénis... Le savais-tu ? Dans mon sous-sol se trouve un prestigieux palais ; une ivresse lumineuse et avare ; une véritable fortune oubliée... Et je ne la partagerai... Qu'avec toi, et toi seul... Pierre... Tout ce que je souhaite, c'est que tu me regardes me faire baiser par Jésus...


La sainteté ; la foi, la miséricorde sont échevelées. Nous sommes véritablement de trop. La seule chose qui est réel, c'est la mort. Notre plus grand ennemi, c'est nôtre cerveau. Une machine belliqueuse incroyablement stupide ; fragile et superficiel. La Bible est diabolique... Ainsi que les Évangiles. Les légendes que nous avons cru ne sont que pure mensonge. Tout cela pour un prétendu miracle de Dieu.... Mais les croyants sont satisfait de se faire utiliser et manipuler... «  Dieu »  n'est rien d'autre qu'une image mentale qu'ils se sont crées pour oublier leur insécurité... Alors... Je deviendrais leur Dieu... J’amènerai le chaos en ce monde... Pour entendre les sanglots exquis des humains... Mais ne t’inquiète pas, Pierre. Toi, tu seras immunisé à ma sorcellerie. Je ne ferai que te rendre impuissant...


Dieu est par nature omniprésent, omniscient et omnipotent. Il est donc partout, et peut tout faire. Mais est-il aussi capable de créer un monde dont il est totalement absent et où il se trouve être impuissant, asphyxié par ses propres règles inébranlables comme le péché ou la mort ?


Mon ombre ; d'une physionomie laide ; furieuse, fait marier le plaisir d'un embrasement ultime. Le trésor de mon petit spectre. Il est incorruptible ; suprême. La pulsion divine d'un éclair embrase sa bouche. Sa voûte céleste est parfaite... Je souhaiterais posséder ce ciel en moi. Malheureusement, je ne suis qu'une infamie incrustée ; malgré moi, dans un paysage féerique... Cette souffrance amère me rend nostalgique de ma mort. Chaque histoire d'amour est un déicide secret, un assassinat symbolique de la réalité. Étrangement, je rêve d'une vivacité angélique. Je monte ; inexorablement, en haut de l’échelle. Mais est ce que je le mérite ? Après tout, je fais un aveu, un ordre secret : consistant à anéantir la valse des étoiles prépubères. Ma poitrine affable est une véritable flamme larmoyante. Les paupières de Pierre sont trahis à ma vue ; Il est en pleure. Une solitude d'apparence généreuse...


Oh ! Pour me faire, Satan, un sourire véritable, quelle quantité de ses larmes te faut-il donc ?


Je voudrai pouvoir me maquiller en miroir ; pour refléter la beauté même du pantin mentale qui habite le ciel de Pierre. Un sanctuaire brumeux ; Avide. L'église d'un autre monde. Son sang est infiniment dépressif. Vous deviez savoir que le mot toujours est un pouvoir. Un pouvoir escorté dans l'abysse des amours enfantins, répudié de ses ultime sens. Tout comme une petite boutique de romans métamorphosée en larmes. Totalement sans espoirs, rêves ou réalisations. Ici se trouve ; hasardeusement, la surprenante victoire du paradis ; il y a déjà si longtemps... Après tout, la mort ne prend que l'habit des morsures du temps. A quoi bon se plaindre sur nôtre confession accidentelle ?


Pierre commence à avoir des poils de barbe. Précisément, il a un minuscule duvet de puceau. A son âge, il cherche à sa bâtir une vénérable photographie reproductrice. Pour cela, il cherche tant bien que mal à se libérer de mes avances. Mais je sais que je suis bien trop difficile à innocenter. Il entre dans ma chambre et vole mes sous vêtements lorsque je suis absente. Bien sur, il les remets le soir à leurs places. Il croit que je suis clairvoyante. Je vois ses tâches de spermes sur ma culotte. Des petits flocons en enfer. Un jour incertain ; enfin, j'ai fidèlement et harmonieusement chevauché un nuage infidèle ; un véritable cri d'agonie sortant de la bouche d'un ange muet. Le drame d'une nuit. Quelque chose de honteux ; vicelard. La vie elle même s’arrête. J'ai fait un génocide de sa malice. Pierre ne pourras plus jamais célébrer sa virginité. Il croit assidûment à un mauvais rêve. Le soleil même ne pourras plus le faire parler une langue inconnu et fidèle. Un véritable orchestre ténébreux ; qui réveille les pulsions les plus merveilleuses. Ainsi, je fus.


Zorro time


  • Cette femme abuse de son fils ?! Mais c'est démentiel... Une putain de malade... Une relation mère – enfant est probablement la plus belle gracieuseté que peut offrir cette réalité ingrate et hostile...

  • Mammon, les fautes sont les véritables expression de l’individu. L'ultime tabou. En grandissant, l'enfant fait évoluer sa relation avec sa mère. Il passe d'un état de dépendance à un état d'affranchi... En théorie, du moins. Il arrive que au lieu de suivre leur cours rationnel, ces rapports restent coincés à leur stade le plus primaire. Chacun se retrouve alors acculé dans son rôle désigné et il devient inconcevable de poser des limites saines.

  • Une perverse est une coupable qui s'ignore. Cette femme n'est pas uniquement une aliéné, mais une estropiée. L'éternelle blessure de l'amour est continûment dépravé ; une chimère sordide. Une âme peut-elle être consolée, dont le cœur est désaxé ?


Beatrice est judicieuse ; solitaire dans son verbe. Elle devine son sourire. La colère du ciel elle même ne pourra la faire se questionner sur sa propre malédiction de vie. Contemplatrice de l'infini. Elle se dit, en son fort intérieur que «  La justice est une légende ; celle du bon Dieu »  avec une pointe d'amertume. Son silence est un message. L'orgueil, l'illusion de se connaître, le doute de sa fourniture est sa principale névrose. Pares quelques précieuses secondes ; elle répond à Mammon ; d'une manière étrangement enchantée.


  • Ces mortels ; ignorants ; impuissants face à nous sont mystérieusement dépravés. Ils fonts des blagues, des notes de musiques, de l'art plastique dans le seul et unique but de séduire le sexe opposé. Le secret s'impose. Seul l'enfant apprécie le prestige la vie. Il la rend un peu plus mélodieuse ; émouvante dans les yeux de leurs parents désenchantés. Un humain qui n'est plus enfant est déjà décédé.

  • Selon les chrétiens, la sexualité est «  un don de Dieu » . C'est une sinistre farce. C'est, au contraire la pomme fendu d'Eve..

  • La collusion est la politesse de la libido, et la libido n'est qu'une province que l'amour s'arroge. La perversion débute uniquement là où s’achève l'estime de l'autre. Et ce désir devient fou quand il se scinde au lieu de se fédérer.

  • Ces humains arriéré ne cernent toujours pas que leurs enfants sont nôtre ciel...

  • Notre éternité. Lorsque qu'une humaine donne naissance à un enfant, elle lui donne une forme. Quand elle lui donne un prénom, elle le reconnaît. Quand elle l'élève dans le monde, elle lui étudie une existence. Et lorsque elle abuse de lui, elle lui rappelle sa nature. Les sentiments ; le cœur ne possèdent pas de rides. Au contraire, ils se perfectionnent avec le temps.

  • Attendez... Attendez... Vous osez appeler cela des « sentiments » ?! Maitresse, cette relation ésotérique est une véritable abomination...

  • Ce qui est horrifiant n'est pas nécessairement ignominieux. Le savais-tu ? La félicité suprême est, pour les humains ; quelque chose de très, très fragile. Comme une prestigieuse usine de cristal abandonnée aux méfaits de la nature. Un équilibre mesquins ; qu'ils ne sont nullement capable de faire eux mêmes. Voilà pourquoi ils rêvent. Ils se soumettent à une magie ; une pensée nébuleuse ; pour réussir à atteindre un résidu de bonheur. Pour eux, la vie psychique et physique sont différentes. C'est bien triste. Voilà un péché insondable.

  • Maitresse, qu'est ce que je suis heureuse de ne pas être humaine ! Je haïrai de vivre dans un monde où les mots et la magie ne forment pas qu'une seule et unique berceuse...

  • Mammon, Nous vivons nous aussi dans un cosmos où le plaisir et le bonheur ne sont nullement associés. Dieu lui même serait injurieux si nous n'étions pas pécheresse.

Fight club


De mes souvenirs les plus lointains, ma mère a toujours exigé mon temps et mon attention. Lorsque j'avais huit ans, je jouais avec une fille de mon âge chez mon cousin. Une fois sur le départ, cette fillette m'embrassa sur la joue. J'ai rougit instantanément. J'ai alors observé le regard de dégoût de ma mère sur cette enfant. Elle me prit brusquement par la main et me tira dans la direction de notre voiture. Une fois sur la route, elle me gronda, me disant que je ne devais surtout pas fréquenter le sexe opposé ; que c'était quelque chose de diabolique, malsain. Elle ajouta que je ne devais jouer qu'avec des garçons. Elle me fit comprendre ; enfin, qu'elle était la seule femme que je devais aimer.


Vu mon jeune âge, je l'ai absurdement cru. J'étais, en somme, l'ombre d'un conte. Pourquoi être à ce point lunaire ? En vérité, le véritable mystère est le mystère qui se regarde lui même. Vous allez vous dire que ma mère était indubitablement pernicieuse ; mais ce n'est absolument rien comparé à la suite. Toute révélation est un viol en soi. Elle décidait les personnes que j'avais le droit de fréquenter et de ne pas fréquenter ; que ce soit mes amis ou ma famille. Ce garçon n'est qu'une racaille, cette fille est une putain, grand père est bizarre. Dans les lèvres de ma mère, les mots eux même sont du poison.


Pour ma première année de collège, ma mère a cherché à me placer dans son école privée pour qu'elle soit mon enseignante. Fors heureusement, leur effectif était complet. Suite à cela, elle est entrée dans une colère noire. Elle fit de nombreuses relances et de nombreux déplacements. Elle alla jusqu'à parler directement au Directeur, prétextant que j'étais malade mentalement et que j'avais besoin d'elle pour que je puisse avoir une scolarité réussi. Ce que l'on appelle l'art de rêver.


Lorsque mes amis appelaient la maison pour me voir, ma mère répondait au téléphone et leur faisait généralement croire que j'avais une grippe et que je devait garder le lit. Misère, désolation... Entre l'illumination et l'ignorance, il reste le ricanement du néant, qui n'est lui même qu'un sacerdoce. Une hérésie n'arrive jamais seul. L'un de mes amis percevait la relation tortueuse que j'avais avec ma mère ; il eu si peur d'avoir raison qu'il n'y croyait pas. Un ami n'est rien d'autres qu'une seconde parti de nous même. La tristesse se lasse et s'envole... Entouré, nous restons irrémédiablement seul.


Je me rappelle d'un jour ou mes illusions se sont dissolu. Ma mère prenait une complaisance certaine à me répéter que nous étions suffisamment riche pour que je ne soit jamais dans l'obligation de travailler. Elle me couvrait de cadeaux. Dans ma petite cellule nerveuse ; je paressais stupidement face à des petits flocons blanc échappés de l'Enfer. Ce matin là, ma mère me fi un copieux repas. Un filet de rumsteak avec des haricots. Je me suis tout à coup étonné, tel un indigne moment de lucidité, qu'elle ne déjeunais pas avec moi. Elle me répondit qu'elle avait déjà mangé. Je l'observait ensuite en cachette dans la cuisine. Elle prenait un morceau de pain et le frottait sur la poêle pour manger les petits bouts restant du steak. Le serpent essuie sa queue avec la suffisance du pauvre.


Il y a, dans cette mélancolie enfantine, une dose suffisante de poison pour tuer un homme. Mais pourquoi utiliser ce poison, lorsque que l'on peut tuer avec du miel ?


A mes treize ans, j'ai voulu inviter des camarades de mon école chez nous pour fêter mon anniversaire. J'ai littéralement prié ma mère pour qu'elle accepte la venu de ces « délicieux pions » à la maison. A ce moment là, elle partit secrètement dans une odyssée sibylline ; capricieuse, qu'un enfant ne peut traduire qu'en « Pulsions Pyramidales ». C'est, là, le rôle du poète. Son nez était froid et bavard. Elle dansait avec une tête absente ; Comme une défaite honteuse, clandestine. Ainsi, le contrat d'un soir fut signé d'une main fantôme.


Une fois mes amis arrivés, le regard de ma mère, pressant, astreignant, ne me laissait aucun répit. Elle épiais chacun de mes actes ; tendait l'oreille à toutes nos conversation. A l'improviste, l'un des garçons me proposa d'aller chez lui pour jouer avec d'autres amis. Ma mère fut alors prise d'une incroyable animosité. Elle cria littéralement à mes amis qu'il n'était pas question que je me divertisse hors de la maison. J'ai alors monté le ton. Pour la première fois, je me rebiffa face à son autorité. Je lui fit comprendre qu'elle n'avais pas à vivre à ma place. Elle me fit alors du chantage. Me menaçant qu'elle ne fera plus la cuisine pour moi ; qu'elle ne m’achètera plus de jeux vidéo ; qu'elle n'ira plus me chercher à l'école. Elle ne prit pas la peine de me faire ses intimidations en secret. Tout mes amis l'ont écouté et furent sidérés. J’eus la honte de ma vie.


Ce soir là, elle se rendit au pied de mon lit. Elle me fit part de son enfance douloureuse ; du manque d'amour qui l'avait profondément blessé petite. J'arrivais, au départ de ce chemin, à la comprendre. Tout l'amour toxique qu'elle me portait n’était que sa manière à elle d'être heureuse. Misère, désolation... La tristesse se lasse et s'envole. Le nouveau jour est indubitablement élégant. Mais quelque chose n'allait pas. Subitement, elle me dicta, avec des termes oh combien inesthétique, sa première expérience sexuelle. Je fus, malgré moi, pris d'une érection certaine face à son discours concupiscent. Je vis alors, dans ses yeux ensorcelés, de la folie pure. Le Diable se cache dans les détails. Elle m'expliqua oh combien la « première fois » est quelque de chose d'inoubliable ; de sacré ; et qu'elle fera tout pour que la mienne soit réussi. Elle m'embrassa alors soudainement sur la bouche, et quitta ma chambre en me caressant la joue. Mon excitation fut alors au paroxysme. Dans ces conditions, Je me senti obligé de me masturber. Après mon crime commis, je tomba en larmes.



Un samedi, nous nous rendions à la plage. Après deux heures de conduite, où elle m'expliqua précieusement que le bronzage rend le corps «  heureux », nous nous posions frivolement devant un rivage mutilée. Un océan de murmures salaces. Une fois nos affaires déballé, elle se mi à me caresser longuement les cuisses et le torse ; prétextant vouloir me mettre de la crème solaire. Mais ses câlineries délétères ne trompaient personne. Mon regard se posa alors soudainement sur un vieux couple avec leurs deux adolescentes. Je les enviais de toute mon âme. Quel plaisir cela serai d'avoir une véritable famille bienfaisante ? Quelque chose de si commun, mais de si rare ? Ma mère remarqua mes yeux envoûtés et cru que je me rinçait l’œil sur les deux jouvencelles. Je vis dans ses yeux qu'elle était hors d'elle. Elle me réprimanda sur ma «  perversion ». Le désespoir est un monde. Même si j'écris le mot « liberté »  sur le sable ; la mer finira pas l'effacer. Seul le pessimisme demeure. A dix neuf heure, nous sortions enfin de cette lugubre pitrerie. Le retour en voiture fut capricieux. Même le plus long des voyages n'est toujours qu'un pèlerinage intérieur. Elle me gronda une nouvelle fois sur mes yeux, quelle cru voyeurs. Selon elle, elle n'était que la seule femme que j'avais le droit de glorifier dans ma fantaisie.


Même si j'étais plus grand ; plus rapide, plus fort, je ne survivrai pas à cette tempête...


Ainsi, à dix heure du soir, elle se rendit une nouvelle fois dans ma chambre. Elle n 'était vêtu que d'une longue robe bleue pâle ; comme une preuve succincte de l'au delà. Elle s'assit sur mon lit, et posa sa main sur mes cuisses. Elle se mis à prononcer des mots écarlates. Elle me faisait par d'une énième expérience sexuelle, comme si elle voulait que je sache absolument tous les détails de sa vie intime... Je ne pouvais que lire son dédain ; son pamphlet violent et criminel vis à vis de L'Esprit Saint ; avec uniquement ma bouche, mutilée et vivante.


Elle se dévêtit d'une grâce particulière et d'un talent rare, dévoilant sa magnifique poitrine. Des seins généreux... Quelque chose qui est intarissable ; inoubliable. Elle prit mes mains et les apposa sur ses mamelons. Le corps est magnifié ; parfumé. La peau est lumineuse et soyeuse. Je suis incapable d’arrêter mon érection fortuite. Évidemment, elle la remarque et commence à me caresser par dessus mon caleçon. Elle baissa celui-ci, démasquant mon pénis. A sa vu, elle eu un petit rire méphitique. Elle l'empoigna d'une main, et commença à me masturber.


Les élans de plaisirs sortaient de ma vivacité d'une manière absolu. J'ai eu l'impression de perdre soudainement la tête, un éblouissement terrible. Les astres n'ont pas pris plus longtemps à jaillir sur les mains de ma mère. Celle-ci accompagna mon orgasme par des petits soupires rustiques. Elle commença ensuite à se masturber sous mes yeux envoûtés. Elle me fi comprendre qu'elle voulait que je la pénètre. Je lui répondit que je n'avais encore jamais fait ça. Elle eu alors un sourire profane, et elle me fi comprendre qu'elle était très honoré de prendre ma virginité.


Elle se posa sur mon entrejambe ; d'une manière maline. Instinctivement, je saisi son abdomen des deux mains d'une manière vif, ce qui lui fait expier un gémissement farouche. Les pièces s'assemblèrent. Je ne voyais que son corps nue et sa bouche gorgée de plaisir ; quelque chose de dément ; d'animal. Tout à propos d'elle me fait mal à l'envie. Le mouvement de ses reins se fi de plus en plus rapide, au point où je ne pouvait plus retenir ma jouissance. Réfléchir de moins en moins. Se laisser aller même si on souffre du vide. «  Le Seigneur dort » .


Elle me fi ensuite une déclaration d'amour tout ce qu'il y a de plus banale. Je me sentais responsable de son bien-être émotionnel. Pour éviter de la décevoir, je lui répondit que mes sentiments envers elle étaient elles tout aussi véridique. Mais malgré tout mes efforts, je ne pouvais pas lui mentir. Elle lisait mon âme comme la sienne. Dans son regard, j'y percevais une cape d'ombre ; une malveillance abominable... La honte est une très mauvaise mémoire. J'ai abusé de ma propre liberté. A présent, ma mère n'était plus un paysage, mais un purgatoire.



J'ai regardé la mort en face et j'ai enlevé son masque,


J'ai découvert une princesse étrangement amoureuse ;


Son cœur agonisant est un soleil fait de ténèbres...



J'ai, au final, pleuré un délire unique et fantasmé ; celui de mourir comme une couleur. Ainsi, mon obstination a disparu. Un malaise artistique. J'entendais des bruits étrange provenant de la chambre de ma mère. Pris d'une folie parfaite, j'ai posé mon œil sur le trou de serrure. Ce que j'ai vu m'a commotionné. Elle se faisait pénétrer par notre chien Max. Quelque chose qui ne se décrit pas... Ses mugissements de plaisir diabolique résonnaient dans ma tête ; comme une cruel homélie... La perversion est comme un trou noire profond et dangereux, en sortir alors que l'on est au fond est trop difficile, voir impossible. la crédulité, c'est l'impuissance.


De cette scène nauséeuse ; j'en faisait, bien sur, des cauchemar ; bien avant de me rendre compte que cette accointance ; cette dépendance sordide à son corps était belle et bien réel. Je voyais mon cœur d'une couleur noire ébène ; avec une minuscule poupée vivante à l’intérieur, essayant de s'échapper par tout les moyens possible. Étrangement, il n'y arrivai pas. Ma mère prit alors un couteau et me fi une petite entaille au niveau du cou. Elle fouilla dans la plaie et attrapa une algue rouge. Elle le tira lentement hors de moi ; et la laissa tomber à terre. Cette algue prit alors la forme d'un petit monstre d'un jaune cuivré avec uniquement une mâchoire au milieu du visage. Il se dirigea vers moi et me mordit fortement la joue. Ma mère se redressa alors ; son visage se détachant lentement...


Zorro time



  • Le pauvre... Il lui faudra énormément de temps pour réussir à s'échapper de cet enfer psychique.

  • Tu te trompes, Mammon. Il ne s’en remettra jamais. Il est agressé ; et deviendra agresseur. Déveine même à ce jouvenceau ; déveine au talent, déveine à l'audace. Ainsi est la malheureuse vie humaine et leur affligeant inconscient cérébral.

  • Vous voulez dire que... Quand à son tour il aura un enfant, il abusera de lui ?

  • Cela coule de source. Il ne sent rendra même pas compte. En grandissant loin de cette femme, il en refoulera tous les souvenirs. Bien plus tard ; face à son enfant, il reproduira mécaniquement tout les gestes dépravés de sa mère. En vérité, il aura besoin d’extérioriser son aliénation et la reproduire sur un autre ; pour réussir à s'en débarrasser. Ainsi, son enfant, devenu adulte se mettra lui même à reproduire ces gestes sur sa propre progéniture ; et ainsi de suite. Cette névropathie se transmets de génération en génération, depuis la nuit des temps. C'est ce que Dame Bernkastel nomme sobrement « la spirale de la haine ».

  • Si je vous comprend bien, seule la mort peut le sauver ? Avant qu'il ne commette également ce crime ?

  • Même la mort ne délivre pas de ses démons. Une vie bafouée mène à un au-delà misérable. Les hommes, de part leur naissance ; vivent dans une prison insubstantielle et ne doivent sen soustraire sous aucuns prétexte. Le contrôle est dangereux. Si ils cherchent à se défaire de leurs ombres ; c'est ça dire qu'ils ne l’écoutent pas, qu'ils pensent pouvoir vivre sans eux ; c'est alors qu'ils font de très graves erreurs. Des erreurs impardonnable. Face à cette damnation, le Christ lui même est impuissant. La seule chose qu'il puisse encore faire, c'est pleurer.

  • Comment peut-il faire alors ? Subir une psychanalyse pour l'aider à se remémorer les scènes de sa jeunesse et les accepter ?

  • La psychiatrie reste avant tout une science juive. Ce n'est pas étonnant si, sempiternellement, ces médecins du miroir prennent leurs patients avec hauteur et inconsidération. Ce ne sont, pour eux, que des vulgaires pénis en érections contrôlez par des automates. Ils ne feront que stopper l’érection ; pas la cause de celle-ci.

  • Je vois. L'être humain n'est donc destiné qu'à s’étouffer sur lui même.

  • Je vais te dire, de ma propre conception de l'esprit humain, ce que ce jeune homme peut faire pour s'en sortir. Premièrement, il doit crucifier son ego. Deuxièmement, il doit serrer la main de son ombre. Lui donné une personnalité propre. Ensuite, face à ce conflit intérieur, il devra se créer une troisième conscience, plus limpide, plus subtil. Pour faire cela, il doit avoir un point de vue mystique sur lui même ; se détacher de sa forteresse spirituelle. Ainsi, il dédramatisera totalement ses blessures psychiques ; les prenants pour des impuretés de l'âme. J'ai nommé cette mathématique psychique la «  phénixologie ».

  • Ingénieux, maitresse. C'est regrettable que vous ne soyez pas devenu vous même psychologue.

  • J'aurai pu, Mammon. Mais cela m'aurait fait trop rire.



Fight club



Toujours l'impression de ne pas exister ; d'être un fantasme... Je suis une impératrice détrônée par la haine de moi même. La souffrance ; l'effroi sont des émotions qui me répugne. Je pensais avoir peur des hommes ; mais en réalité j'avais principalement peur du mal qu'ils pouvaient me faire. Voilà pourquoi le sourire frivole de mon fils est un cadeau merveilleux. Il m'apporte un espoir que j'ai oublié depuis si longtemps... Son visage est celui de la véritable mort. Lui, il ne me blessera jamais.

L'amour est une fable émouvante ; un art si difficile. Bien sur, Pierre pourrai, un jour, me renier ; prétextant vouloir se marier à l'inconnu, mais je ne lui en donnerai JAMAIS l'occasion. Je le mènerai au bagne... Avec cette onction ; la lyre d'Orphée entaille diaboliquement mon visage. Ce mal originel sera ; pour moi, la véritable rupture. Tu le savais ? Tout change ; sauf le monde. La paix de l'esprit se trouve dans mon néant ; un dédain monstrueux. Est-ce là le rôle du poète ?



Moi et Pierre sommes dans une ruse poussiéreuse et poivré ; celle du suicide parfais. Probablement que notre désir commun est celui de mettre fin à notre mélancolie ; notre solitude. La mort comme un ascenseur infernal, une promesse jupitérienne. Le décès est la clef absolu de la porte du divin ; quelque chose que nous avons rechercher silencieusement durant toute notre existence. Je mourrai ; ainsi je suis morte. La mort est une règle ; une loi secrète et jamais une punition. Pour moi, elle astucieuse ; généreuse et je le crierai sur tout les toits. Cette femme singulière ne m'aura pas vivante !



Mon fils m'a faite élaborer une nouvelle façon de prier. Un ennui, une ville, un désir... La où les femmes éteintes sont belles à l'infini. Ce frisson d'une métamorphose, d'une aliénation me rend mon sourire  désenchanté ; comme la traductrice d'une langue qui n'a jamais existé. Une odyssée éternelle me porte dans la foret des petits garçons nus, un endroit vertueux où la prospérité est poétique. D'une manière angélique ( quelque chose que j'incarne mortellement ), je demande à Pierre si il est toujours la progéniture d'un fleuve infidèle.



Pierre, m'aimes-tu ?


Je t'aime maman. Plus que tout.



M'aimera t-il toujours le jour où il ne me restera plus que mon âme meurtrie ? En vérité, la beauté est l'une des ruses que la nature entreprend pour nous pousser à nous accoupler pour que notre pitoyable race survive le plus longtemps possible... Notre réalité façonne nos perceptions tout autant que nos perceptions façonnent le monde. Pierre est un mutant ; le directeur de sa passion rêvée. Son esprit n'est qu'un égout. Cela signifie que sa réalité elle-même ne façonne pas qui il est. Pierre a le choix de prendre le contrôle de sa vie. Les barrières qu'il perçoit ne sont que des illusions, comme des chaînes qui le retiennent dans ma toile.

Avant qu'il ne soit trop tard... Casse-les et envole toi ; ou utilise-les pour emmener ton monde
 là où tu veux qu'il aille...
En souvenir de sa mort, Pierre ne fait que renaître à l’intérieur d'un damier noir et rouge. Il convoite la joie du cœur.
 Pour cela, il se dégoûte de sa quête idyllique. Une politique fantomatique ; un véritable ectoplasme sensuel. 
Je ne supporte pas cette frivolité. Je contrôle ma haine depuis trop longtemps... Je forcerai les âmes le
s plus sombres à se dévoiler. Des jugements ô combien sempiternelles ; comme un univers dégoûtant.
 Pierre, je t'envie le privilège de mourir. Maudit soit mon impuissance. Laisse moi tranquille...

Nous étions sur le canapé. Pierre me fit comprendre qu'il ne désirai plus être impure et qu'il cherchait une maison désespéré ; abstraite. Il était, belle et bien, visiteur de ce monde. La chevelure d'un prince divisé de son infime toile. Je sentis alors une colère insensée brûler dans mon ventre. D'un geste furieux, je le pris à la gorge ; l'écrasant de mes deux mains avec une force insoupçonné. Pendant que je forçais de toute ma virulence, j'entendais ses cris plaintifs « S'il te plaît...Maman... Arrête... Arrête... » Tandis que Pierre se convulsait, il me fixait intensément mais tout ce qu'il pouvait faire était de baver. Puis, enfin, le silence. Il ne respirait plus déjà depuis quelques précieuses secondes ; mais je n'arrivais toujours pas à détendre ma poigne.


Ma vue se brouilla, et je me sentis voir le monde à travers la surface d'une eau furieuse. Ce n'était pas seulement ma vue... je l'entendais aussi, et je pouvais même le toucher. Comme si j'étais sous l'eau, tout devint sourd et ralenti. Et de la berge de cette rivière, mes mains plongèrent, broyant la gorge de Pierre. C'était probablement un souvenir de mon enfance. Un souvenir associé à la chasse à la carpe à main nues dans le ruisseau avec mon père...

Pas la mort que tu mérites, mais la mort que tu peux te permettre...

La réalisation soudaine que je venais de commettre un meurtre me donna la nausée. Le filicide est un véritable triomphe du rêve sur la nature, est le haut sanctuaire de la fantaisie des émotions, parce qu'il désavoue l'inconciliable. Mon plus grand ennemi, c'est moi même... Quelle que soit la nature du schizophrène qui m'habite, il sera toujours la manifestation de ma propre souffrance. A présent, je devais me débarrasser du corps. Devrai-je creuser un trou et l'enterrer ? Devrai-je le couper en morceaux ? La solution s'imposait comme une clairvoyance. Je jetterai son cadavre dans l'immense benne à ordure de la déchetterie du village au crépuscule. J'ai l'impression que mon cœur va exploser. Il est temps de devenir une nouvelle légende.


Il me suffit de voir les yeux de Pierre pour être certaine de l'existence d'une félicité prodigieuse. Une fois la nuit tombé, je mis sa dépouille dans le coffre. Après avoir démarré la voiture, je réalisa que j'avais aux creux des mains une sueur moite et détestable. Oui, c'était le prix. Le prix de la faute impardonnable de violer mon enfant pour assouvir mes pulsions malfaisantes. Mais, le seul moyen de payer ce prix a été de commettre une autre faute, et la pile de mes fautes avait atteint déjà les plus grandes hauteurs de l'horreur. Chaque histoire d'amour n'est qu'au final un duel secret, une défloraison intime de la réalité.


Mais je comprenais aussi le dicton qui disait qu'il faut se préparer à creuser deux tombes quand on maudit quelqu'un. Si je ne suis pas prête à tout perdre, je ne pourrais pas avoir ma vengeance contre cette société répugnante. la volonté d'en finir avec l'humanité. L'envie de jeter au loin tout ce qui faisait ma misère existentielle. Si quelqu'un avait été là pour m'écouter, il aurai entendu le lent gémissement triste d'un cœur déchiré. Bien sur, mon cri était douloureux parce que personne ne pouvait le comprendre. Le corps de Pierre est maintenant dans une cuve à ordure, là où son jolie minois ne sera plus jamais aveuglé par cette lumière funèbre. J’irai certainement en Enfer ; mais je m'en fiche. A présent, avec son âme cadenassée pour l'éternité à l’intérieur de mon cœur, je me sent irrésistiblement complète...








Le premier fragment est arrivé à son terme.


Beatrice et Mammon discutent avec austérité et dignité.






  • As tu apprécié ce jolie divertissement, Mammon ?

  • Choisissez mieux vos mots... Je n'ai aucune envie de suivre d'autres histoires aussi séditieuses.

  • Il n'y aurait pas tant de malheur, si il n'y aurait pas autant d'amateurs d'histoires malfaisantes comme celle-ci. Le publique la réclame ; pour se protéger, malgré eux, de leur propre pucelage. Le rôle du romancier n'est t-il pas ; à l'instar d'un paparazzi délicieux de rapporter tel quelle la poésie du réel ? Sans artifices, jugements ni morales ?

  • Vous appelez cela de la poésie ?

  • Bien sur. Chaque prose ; chaque poème est une loterie d’émotions. Un délicieux pion sur un échiquier cosmique. Le poids de l'incarnation doit être rapporté et mise en lumière ; tout aussi insupportable soit-il. C'est certainement ce que Dame Bernkastel à voulu ici nous faire comprendre.

  • Maitresse, l'épouvantable femme de cette histoire est à la fois une ignoble pédophile, une incestueuse et une meurtrière...

  • Un crime peut être une œuvre d'art, et un narrateur un artiste. Mammon, toutes les aventures humaine sont des triste pamphlet ; dénonçant un vitale manque de lascivité. Voilà l’échec du Bon Dieu. Après tout, les Hommes restent des créatures pitoyables, marchant dos à l'avenir en regardant le passé. C'est pourquoi ils ne remarquent pas les pièges les plus simples et trébuchent tragiquement et comiquement. Ils ne vivent que pour aboutir à une morte satisfaisante. Qu’une vie humaine est stupide.

  • Je ne peux qu'être d'accord avec vous, Maitresse. Un véritable humain ne devient humain que dans la poursuite la plus haute de sa voie. Ce que l'on appel le génie. L'enfance retrouvée avec opiniâtreté. La fleur n'éclos qu'à la lumière ; et l'homme que dans le destin miséreux du mal.

  • Le génie sans talent n'est que le malheur des gens heureux. Mammon, partons pour une autre épisode. Je commence déjà à somnoler.

  • Je suis prête. Prévenez moi juste à l'avance si les deux autres fragments sont de la même race... Si ils sont aussi exécrable que cette première histoire, mon petit cœur ne le supportera certainement pas.

  • Une fourniture avec un cœur ? Comme c'est étonnant. Je te l'ai déjà dit, Mammon. Tu es quelqu'un de spéciale ; non, bizarre.

  • Je suis à votre image.


Béatrice ; dansante, heureuse dans les cauchemars, aborde généreusement le calice des mots rouges ; cette fourmi dans le corps disant toujours la vérité. Le deuxième fragment s'offre à ses yeux immaculés. Elle mendie les ténèbres, d'une manière ô combien exaspérante.


  • Ce second fragment est insolite. Dâme Bernkastel est une grande amatrice de films d'horreurs et de science fiction. Des adolescents en pleine puberté se confronte à un alien.

  • Un alien ? Vous voulez dire…

  • Oui. Dâme Bernkastel nous invite à partager cette suite ; lui rendre une gloire unique. Elle a exécrer le quatrième épisode de cette série, celui de Jean- Pierre Jeunet. L'humour noir et l'absurdité ne colle absolument pas à ce monstre fabuleux. Dailleurs, Jeunet lui même a dit qu'il n'aimais pas les films d'horreurs ; et qu'il ne comptait pas en faire un. Le résultat est étrange. En stand alone, ce n'est pas un mauvais film. Mais pour cette série culte, son film est en deçà.

  • Excusez moi, je ne connais que très peu cette série. Je ne me souviens que de quelques plans prétendument effrayants sur le monstre.

  • Tu ne m’étonne en rien. C'est très, très difficile d'inspirer la peur au cinéma ; généralement les films catégorisé comme des «  film d'horreur «  ne sont que des navets ridicules qui prêtent à sourire. Si j'ai, un jour, la chance de faire un film ; alors je montrerai au monde entier ce qu'est véritablement un film inspirant la terreur.

  • Maitresse, quel serai votre inspiration ?

  • Alien 3, le film de David Fincher. Mon épisode favori. Il apporte un tout nouveau style ; une vision cauchemardesque d'une prison hanté, un sentiment de tristesse, de désespérance et d'espoir. Cet épisode peut être qualifié de mystique. De plus, j'adore la représentation de la créature dans ce long métrage. Dans chaque scène dans laquelle elle se trouve, elle se déplace de manière sauvage et chaotique, comme si elle était constamment au milieu d'une lutte interne ou si elle était purement folle. Ce n'est pas un animal ou une simple bête comme la plupart des autres films la dépeigne, elle est vraiment contre nature et une incarnation de la mort. Il y a tellement de petites choses que Fincher et Elliot Goldenthal font pour souligner cela au cours de l'histoire.

  • Je vois ce que vous voulez dire. Je n'avais pas cette lecture lorsque j'avais visionné ce film. Je m'en souviendrai.

  • Horreur, action, spiritualité et humour ; chaque réalisateur aura laissé sa touche prophétique sur ce monstre. Ils ont eux mêmes fait corps avec leur unique proie. L'intuition même de l'immortalité. Et c'est là, l'illustre ; l'unique rôle du poète. Celui-ci se doit d'ouvrir le courrier des cranes ; une lettre ô combien malchanceuse ; baignée d'une bague provenant des fleurs des fleuves de l'enfer. Ne le laissez pas aller au bordel ; le vide est une folie qui brûle d'être purifié ! En vérité, Mammon ; je te le dit. Cette eulogie intime de l'âme est un petit théâtre bien cruel... Le mal originel se mentait à lui même, comme un feu entonnement joyeux de dévoiler la vérité sur la mort. Le paradis est un endroit minuscule... Sa naissance a vomi le repas de l'âme. A la place de Dieu, j'aurai honte d'avoir une aussi grande force mentale.

  • Maitresse, ne soyez pas aussi consciencieuse. Le point de départ de l’œuvre est dans la M.O.R.T. ( Maléfique Organisation pour le Règne de la Terreur ). Une galaxie mystérieuse ; camouflée dans la clarté. Dans ce paysage subconscient ; cette destinée glorieuse, je finirai pas posséder ma propre volonté. J’épouserai ce soleil miséricordieux ; cet unique mélodie des roses vivantes de la terre dorée...


Le véritable transgresseur est celui qui voit trop loin ; trop vite. Voilà qu'un homme sans histoire se met à bâtir une œuvre ingénieuse, transcendante ; adulée par le public et les critiques. Il sera catégorisé comment étant un ludion ; un poète charmant dont la prose délicate touche profusément toutes les parts de la société. Un personnage insaisissable, irréel ; fantomatique. Quelqu'un touchant à toutes les expressions de l'art avec une grâce particulière et un talent rare. Il n'est pourtant qu'une petite main d’œuvre céleste à ceux qui mérite véritablement la définition de «  transgresseur ». Un écrivain japonais shakespearien ? Un réalisateur américain obscure, dérangé ? Un dandy français mort-vivant ? Un peintre anglais psychédélique ? En vérité, ils ont tous ardemment travaillé dans le ténèbres ; pour servir une certaine idée de la lumière. Le « néo » transgresseur ne fait qu’écrire une dictée ( sous la forme d'une confession absurde ) et récite les idées admises comme à chacun, pour pouvoir encore mieux les tromper.


  • Mammon, celle qui n'est pas une bonne fourniture ne sera jamais une bonne maîtresse. Le Christ est un métier. Ne crois pas pouvoir te libérer de tes chaînes éclairées aussi facilement. Ceci étant dit, j'ai très hâte de visionner ce que Dame Bernkastel nous a concocter dans son récit de science fiction.

  • De quel lyrisme serai ce nouveau conte horrifique ?

  • La concernant, je ne serrai pas étonnée qu'il se qualifiera de «  poétique » .









Chapitre II


Le visage de la mort



( A venir )







Chapitre III


Cadavre exquis




Le Lieu-dit les Venelles se trouve pris entre la commune de La Chapelle-Thémer et la commune de l'Orbrie. On y pénètre via une vieille route sinueuse ; amenant à une barrière. Un pavillon ; une gloire éphémère. A l’intérieur de ce logis, des enfants indéfiniment éclairés se personnifient. On les devine pleins de larmes de sucre ; quelque chose de parfait. Ces petites âmes, habillées d'adorables peintures et de sculptures religieuses appartiennent en totalité à un prophète crépusculaire. Sa naissance a murmuré son nom. Cette épreuve de la foi est un désir sombre ; corrompu. Une étrange abeille dans ce petit corps saints ; répudiée via un précieux silence auquel appartient ce singulier foyer de province.


Seuls l'art et l'amour rendent la vie acceptable. Le Christianisme, dans son berceau heureux, incarne ces deux lois. L'amour inconditionnel que Jésus nous porte ; quelque chose de délicieux dans sa chair, est la même sensation qu'un tout premier émoi entres adolescents. Ce premier baiser si agréable, ce don des larmes ; enchante nos lèvres vivantes et moelleuses. Un seul et unique péché, irrémissible. Cette étonnante passion vampirique ; cette succion ô combien mortel, est, à l’instar d'une toile d'une femme qui cherche à exister pitoyablement, un chef d’œuvre qui s'ignore dans son essence. En vérité, le paradis n'est que la précieuse salle d'attente du bonheur. Un aéroport céleste qui, au lointain des mondes, amènera les êtres humains à fusionner graduellement dans l'amour miséricordieux du Bon Dieu, et ce dans l'infini de l'éternité.


Assurément, moi, Anaïs ; j'ai passé mon avenir à comprendre le sens de cette parole divine. Où se trouvait caché cette précieuse loi ? Jésus était bien le fils de Dieu ; née de la vierge Marie. Il a accompli bon nombres de miracles. Il avait ressuscité le troisième jour. Mais petit-lait véritablement l'incarnation de Dieu en être humain ? Je trouvais cela un peu extrême. Mais la mort, elle aussi, est extrême. J'avais besoin de temps. Bien sur, je ne pouvais m'enlever l'impression que tout cela ne soit qu'un pure fantasme. Pourquoi la mort nous offrirai, enfin, tout ce dont nous avions cruellement manqués dans nos vies ? Cependant, il y a une harmonie extrême ; puissante dans la nature. Il y a une missive secrète, caché dans les profondeurs du cerveau, qui fait que les choses sont parfaitement à leurs places. Que rien ne nous étonnes.


J'avais énormément du mal à croire au hasard... et un coup de dés, jamais ; ne l’abolira.


Le message de Jésus ce veux porteur de paix. Ce que je lui accorde, c'est qu'il nous a montré comment vivre en tant qu'être humain. Dans l’Évangile, on vois Jésus fatigué ; assis sur le bord d'une route, en train de reprendre des forces. Dieu a t-il épousé lui même sa création ? Avec son sacrifice sur la croix ; le Christ nous démontre deux choses. A savoir que la vie sur Terre n'est qu'une longue souffrance jusqu'à la mort ; et qu'il prédit l'arrivé du paradis ; un voyage vers un nouveau monde, mystérieux ; la où la vie est merveilleuse ; souveraine. L'amour y prend le pouvoir avec courage et devient roi.


J’eus la peine, un jour, de prendre l'islam pour semblant de vérité. Mais leur récit de la crucifixion de Jésus me laissa perplexe. Selon le Coran, Jésus n'est pas mort sur la croix. C'était, d’après ce texte saint, indigne d'un prophète tel que lui. Il aurait été remplacé par un sosie. Et là, je me suis dise que si Allah a échangé Jésus avec un autre c'est qu'Allah trompe les hommes et celui qui trompe c'est Satan, pas Dieu. Si pour les musulmans Allah a échangé Jésus avec un autre, il a donc trompé les hommes et il est donc Satan. Les islamistes sont dans l'erreur la plus complète. Dieu ne veut pas que nous nous soumettons. Il veut que nous acceptons son sacrifice pour nous offrir sa paix et que nous vivons dans son verbe avec miséricorde et justice.


L'unique virtualité de donner un sens à cette réalité, c'est d’élever son âme dans les profondeurs d'un cosmos spirituel, pour espérer pouvoir un jour naître dans un monde naturellement dilettante. Cette sérénité débute dans l'enchantement. Une douce consolation. On l'oublie ; on le délaisse avant de se rendre compte qu'elle s'est évanoui.


Lors de la Passion, deux enfants observaient Jésus se faire fouetter avec un sourire malveillant aux lèvres. C'étaient des démons ; camouflés en être humain. Satan jouissait de sa souffrance, de sa peine... Les larmes de la vierge Marie le faisait grelotter de joie. Mais la Résurrection leva un grand voile. La vie venait de remporter son terrible combat face à la mort. Les démons se sont volatilisés. Satan souffre de notre bonheur. Plus nous nous aimons, plus il se lamente. Il faut que ce message soit entendu. Lors du retour de Jésus sur Terre, le combat final contre lui sera titanesque. Le jugement dernier apportera ; enfin, la félicité aux hommes et la vérité sur l'identité de Dieu.


Attendez... Je suis en train de parler comme une véritable ecclésiastique... Serai-ce... La foi ? Mon cœur brûle. J'ai l'impression d'être amoureuse... C'est la même émotion. Je suis bouleversée... Par curiosité heureuse, je me suis rendu à l’église, un jour où l'amour brillait de moi même. Ainsi, après l'eucharistie, j'ai écouté les croyants chanter harmonieusement leur prière «  Je vous salut Marie ». J'ai eu envie de pleurer... Elle sonnait comme une danse lente avec la vie. Cette pensée embrasa ma raison. Non ; je n'ai pas peur d'étreindre le Ciel. Le fantôme de ce voyage saint est une dépouille naissante... Un dormeur qui témoigne d'un mensonge de notre mémoire bestial. Vous qui êtes pauvres de sentiments , retenez cela... Jésus, lui, ne brisera jamais vos cœurs. Il se trouve dans cette chambre sibylline, d'une couleur étrangement inconnu, souhaitant posséder la volonté de se délivrer de l’utérus poétique qui élève l'être humain bien au dessus de lui même. Quelque chose dont nous ne pouvons lutter. Cette clairvoyance ; cette flamme désirable et unique ne sont que les larmes d'une bougie maladroite ; errant dans les bas-fonds de la psyché humaine ; éclairant ; malgré elle, un secret ancestral. Une volonté ténébreuse... Qui nous ramène au commencement de tout ce qui existe... Même un nourrisson a une âme. C'est incroyable... Inimaginable... Lorsque l'humanité saura ça, tout changera enfin...Le plan de vérité, c'est que notre monde n'est qu'une terre de gestation, nullement une terre de vie... Une âme clairvoyante. Malgré nos jours ; notre époque si mélancolique, est-ce immoral de vouloir être aussi censé ?



Zorro time


  • L'humanité me fait tant de peine. Ils sont encore à se battre sur l'idée d'un Dieu bienveillant et sur l'existence d'un Au Delà. Ils s'imposent des rituels absurdes, des poussières d'un temple vide ; comme un sang noir et glaciale. De cet abîme, la clef des morts leur délivre la raison. Ce malheur qui les habite leur fait tricher leur fusionnelle métamorphose.... Ils ont véritablement besoin d'aide ; quelque chose d’illisible ; des phrases boiteuses... comme une jeune mort... Quelque chose de parfait.

  • Les hommes s'attachent à la religion par deux émotions, Mammon. La lâcheté et l'opportunisme. Deux états incroyablement opposés l'un à l'autre. Honte ou passion. Et dans les deux cas, l’espérance se cristallise comme un coup d'état lyrique.

  • Maîtresse ; la religion sans espoir, c'est la poésie. Les fantasmes les plus refoulés du Bon Dieu. Le rôle du poète n'est-il pas ; à l'instar d'un jardin agonisant, d'être le bourreaux des nymphes ; ces amoureuses malchanceuses irrémédiablement enfermées dans une lumière dorée et aveuglante ? La seule chose pouvant les sauver serra inopportunément l'athéisme.

  • L'athéisme est le plus grand mal de notre époque, viens ensuite l'islamisme et le gauchisme. Le catéchisme, à l’instar du service militaire ; instauraient une profonde loi immaculé dans l'âme ; un respect et une admiration certaine pour les plus prépondérant. Aujourd'hui, la jeunesse est abandonné ; aveugle des toiles rouges et célestes. Elle ne possède plus aucune législation, plus aucune moralité. Sans justice vénérable, la banalité du mal progresse. Une sérénade interdite. Ils rêvent avant tout d'une fin malheureuse ; d'un vol macabre qui oserait ignorer ses propres ailes. Parmi les plus grands athéistes, Freud qui admirait les théories de Darwin. Il proposait la pensée feinte que la religion n'était que l'opium du peuple. Comme une protection infantile contre la peur de la mort de ses parents.


  • Il n'y a pas d'âme chez Freud.

  • Cet homme avait un véritable problème avec la vie. Il osa écrire que les enfants avaient leur propre sexualité. Il choqua le monde entier. Il alla même jusqu'à psychiatriser sa propre fille parce qu'elle était homosexuelle. Un homme profondément triste.



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Je souhaite, ici, vous faire part de ma justesse. Je suis une fille bisexuelle. J'ai longtemps cru être lesbienne, puisque mon premier cou de cœur a été pour ma meilleur amie Sophie, lorsque j'étais encore au collège. J'ai refoulé mes sentiments, par peur de perdre notre amitié que je chérissais. Je me trouvais honteuse d'avoir un penchant aussi inusité ; d'autant plus que je ne ressentais absolument rien pour les autres filles. Je ne me comprenais pas. Une fois lycée, nous nous sommes perdu de vu. Elle a déménagé avec ses parents dans le nord de la france. Moi, je restais dans ce petit etablissement scolaire de canton. Nous nous parlions, de temps en temps, au téléphone ; mais les appels étaient de plus en plus rare. Encore aujourd'hui, je ne trouve pas l'assurance de lui avouer mon amour. J'ai tellement peur qu'elle ne comprenne pas et qu'elle me rejette. Je me suis maudit pour ça.


Ensuite, j'ai eu une attirance insolite pour un garçon de ma classe, Jérôme. Il était plutôt petit, mal coiffé, sans charme apparent. Mais il me faisait beaucoup rire. Mes sentiments pour lui ont débuté lorsque qu'il me protégea de deux mauvais garçons qui me prenait à parti à la fin des cours. J’eus le culot de leu refuser une cigarette. Ils se sont alors mi à m'insulter ; me traitant de putain et autres noms d'oiseaux. J’entendis alors la voix de Jérôme, leur imposant avec force de me laisser tranquille. Les deux garçons étaient bien plus grands et plus costaux que lui ; mais son regard de braise ; virile les laissa sans voix. Il leur annonça que j'étais sa femme et qu'il pourra les tuer si ils continuaient à me bizuter. Il me pris ensuite par l’épaule et me sorti de cette strangulation psychique. Il s'excusa à demi mot de leur avoir fait croire que j'étais sa femme, mais il m'expliqua que c'était pour se donner une poids suffisant pour me mettre en sûreté. Je l'ai trouvé mignon.


Un roman d'amour n'est jamais qu'un tombeau provisoire d'une béatitude secrète.



En vérité, l'amour n'a pas de frontières. C'est aujourd’hui, à 24 ans, que j'arrive à m'accepter pleinement. Ce qui m'a grandement aidé, c'est de discuter avec d'autres bisexuel(le)s. J'avais enfin un mot à mettre sur ma passion dévorante. Je n'étais pas seule. Pour la première fois de ma vie ; je me sentais digne de moi même. J'étais devenu libre. Ça fait un putain de mal de chien d'être bien... Non, je n'ai pas de préférence entre les garçons et les filles. Les deux me gorgent ; me baignent d'un liquide adorable ; comme une petite femme perdu dans le temps ; là ou il y a notre précieux puits sans fonds ; que l'on surnomme avec hargne notre malheureux manque d'amour. Quelque chose de cruel. Quelque chose d'injuste. Quelque chose qui explique tout les crimes les plus abominables de ce monde.


J'avais rencontré, le temps d'un soir, une jeune fille originaire d'Espagne. Elle devait avoir quinze ans, comme moi. C’était lors d'un anniversaire d'un garçon très riche de ma classe. Nous devions êtres une vingtaine d'invités. Vu la cacophonie qui ressortait de cette grande maison dans toute le quartier étudiant, d'autres jeunes d'une auberge de jeunesse sont venu nous rejoindre. Allemand, Anglais, Portugais, Italien... Notre soirée, quelque peu alcoolisé, fut pittoresque. Lors de la soirée, «  ma petite espagnole » ( ne connaissant pas son nom ) me fi de loin un sourire sensuel. Étonnamment, je me suis prise pour un garçon. Je me suis rapproché d'elle, je lui ai passé mon bras sur son épaule et je l'ai entraîné hors de la maison avec un sourire innocent. Nous nous échangions des mots simples et sans importance ; de toute manière nous ne nous comprenions pas. Mais l’émotion derrière ces paroles étaient décodé comme du délice. A force de nous regarder profondément dans nos yeux plissés avec le sourire délectable aux lèvres ; nous nous sommes naturellement embrassées.


A l'heure ou les autres dansaient puérilement dans le salon ; ma petite espagnole me prit par la main et m'emmena au premier étage, d'une manière envoutante. Je compris qu'elle recherchait une chambre. Dans mes profondeurs, une aurore mystérieuse sonna comme un carillon. N'allons nous pas trop vite ? Ai-je véritablement le droit ? Est ce que c'est quelque chose de mal ?Après tout, ce n'est pas un garçon... Mais la somptuosité de ses lèvres pulpeuses m’ont obsédée au point d'être soumise. Nous nous sommes assissent, toutes les deux, sur un grand lit. Ses grands yeux bleues turquoise voyaient claire en moi. Ma timidité et mon émerveillement qui m’étrennait. Elle s’avança pour m'embrasser. Cette fois ci, elle me fi un très long baiser ; nos langues se sont dorlotés. Nous nous caressions le visage ; la nuque. Je fus merveilleusement excité. Subitement, elle me poussa en arrière et m’allongea sur l'oreiller. Elle se mise ensuite au niveau de mon visage. Elle m'observait, d'un air gourmand et lubrique. Comme si elle désirait me dévorer... Je me suis mise alors à trembler. Jamais personne ne m'avait regardé d'une manière aussi bestial. Elle me questionna alors, avec un petit sourire « ¿ Estás temblando, querida ? »  et je lui répondit «  Je n'ai jamais fais ça... Alors... Je...» Je suis certaine que notre souffle vital nous a traduit nos paroles, d'une manière volontairement belle...


Zorro time




  • Empoignant. Larmoyant. Déchirant. Peu de mots arrivent à me désarmer autant face à la première nuit d'un couple d'une tendresse dévouée et languissante. La mort tremble. La vie rit. Vouloir adopter un corps ; un esprit fidèle c'est épouser un avenir. Quelque chose qui ne disparaît pas.

  • Mammon, je te reconnais bien là. Tu es si différente de tes sœurs, tu as cette conscience amoureuse qui reflète ta désinvolture. Tu devrais cependant savoir que cette scène de théâtre arrogante d'un couple qui se connaît depuis leurs jeunes jours, s'aiment et se l'avoues chaque matin comme une première déclaration, ont beaucoup d'enfants, de petits enfants et meurt bienheureux imprègne de rancœur la plupart des personnes stupides qui «  n'aiment pas les gens heureux ».

  • Le bonheur est patient. Il doivent trouver le bon chemin fertile. L'ennui des beaux draps cristallise cet excès de concupiscence. La fiancée des ondes courtes, curiosité puéril du jeune homme cherche ardemment à réaliser sa quête de pétulance. Son baptême indéfectible sera son nouveau-né lyrique. Une histoire qui restera singulière, précieuse, intemporelle dans sa mémoire.

  • Une fable est vielle dès la première fois qu'elle est conté.

  • Maîtresse, les premiers chuchotements au monde sont dans l'existence d'une jouvencelle les premiers langages d'amour. Pour les humains, toucher pour la première fois le corps de l'autre ; embrasser son visage enjoué et attrayant, c'est véritablement apprendre à mourir. Leurs doigts sont rieurs. Leurs yeux sont pétillants. Ils possèdent deux naissances. Le jour où ils viennent à la vie et la nuit où ils viennent au plaisir.

  • C'est une des candeurs de l'âme humaine d'avoir impromptu que la virginité était digne de vertu. Le poète, par un chemin cotonneux et sépulcral nous transporte vers le sommet des nues à la paroisse d'une soirée primordiale. C'est son rôle. L'ardeur n'est pas l'amour. Ce n'est qu'une nation que le désir se confectionne.





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C'est grâce à mon grand frère que j'ai rencontré Sabrina. Elle a la trentaine, blonde, coquette ; mignonne. Mon frère a la capacité incroyable de se faire d’innombrables amis sans le moindre effort ; il est adorable, il a la tchat, il est beau. Si il déménage d'une ville à une autre, il ne lui faudra pas plus d'une semaine pour connaître tous les jeunes adultes du coins. Nous discutions autour d'un verre, nonchalamment. Sabrina annonça timidement qu'elle souhaiterai se faire baptiser. Incroyable hasard, le fait que je me posais exactement la même question ! Très vite, nous sommes devenus complices.


On identifie le véritable poète au fait qu'il s’intéresse davantage à la mort qu'à la vie ; à ses ennemis qu'à ses amis, aux injustices qu'à l'équité.


L'intérieur du portrait de Béatrice mène à un magnifique hôpital psychiatrique délirant... Féerique. Invisible. Illusoire dans sa chaire. Que pourrai donc bien y découvrir cette grisante fourniture inculte ? Celle qui, malgré vous, se trouve derrière vos yeux si pudiques ? Serait-elle capable de déverrouiller éternellement son propre cadavre ? Le bruit de sa colère aveugle est-il garant de son long chemin spirituel ? Sa force mentale en est encore à sa nature prépubère. Une éclosion barbare dans son agonie naissante... L’œil ardent a tout détruit dans son couloir paisible. De cette petite flamme, Il ne lui reste que le cœur. Elle cherchera l'Esprit ; le Fils et le Père. Elle leur dira que leur colonne de foi s'est accouplé avec la sphère éternelle des idées astucieuses... La poésie incarnée.


A la fin des temps, la sorcière blanche s'enfermera à double tour dans sa succulente tour d'ivoire. En vérité, ce que l'on appel l'amour n'est qu'une pure aliénation. Cette pensée ne crois pas en la peur ; ni en la douleur. Elle est une impératrice détrônée par sa propre blessure existentielle. Ainsi, sur son chemin de fil, tout les miroirs ont fini par exploser de l’intérieur. Pourquoi donc cette pitoyable image mentale cherche t-elle obstinément à franchir la limite du monde connu ? Pourquoi veut-elle à ce point se rendre là où personne n'est jamais allé ? Il y a là un grand mystère... Comme un simple et profondément unique flocon de neige. Parfois, la vie est tout l'art d'être assassiné par le citoyen d'un monde qui n'existe pas. En nôtre monde, il s'agit d'un personnage lourdement spécial ; incongru. « Spécial » est un mot magnifique. Ce jargon évangélique est sinistre ; mais regorge de secrets. Il étudie sa propre fantaisie. Il prend scrupuleusement rendez-vous avec les anges ; d'une manière odieuse. Une stupidité ontologique.


Cette sentence joyeuse ( à savoir ; inspirant le Malin ) est, contre toute attente, porteur de tabou. L’insupportable vérité de savoir que le paradis n'est nullement une fin, mais un départ prochain. Il faut absolument le camoufler dans un hymne sordide ; se moquant des riches de cœur. Dieu est répugnant comme un pingre... Oh oui, il est totalement lâche. Il refuse cette poésie du fantasme... ( et bien sur, tout ce qui fais sa force ) Mais ce jouvenceau biblique n'en fait pas toute une histoire. Il est le seul homme à savoir ce qu'il veux réellement. Il façonne une certaine idée du bonheur. Une joie consistant à prendre des photos d'un mur totalement blanc et en faisant croire ensuite que l'image de celles-ci ont été mystérieusement effacé. N'est-ce pas là le rôle du poète ? Après tout, l'insouciance ne s'improvise pas aussi facilement qu'une banale histoire de haine... Voilà pourquoi la rosée matinale s'autolyse entre mes doigts succulents. Les mots de poésie ont uniquement le sentiment de véridicité que l'on leur donne. Cette vérité originelle repose l'âme. Celle-ci est enchantée du dialogue cru dont la sorcière torture les mots et les craches continuellement au visage de sa précieuse fourniture.


  • Arrêtez... S’il vous plaît... Juste... Un tout petit peu...

  • Tu m’énerve... Maintenant, à cause de toi, je suis de mauvaise humeur...

  • J'en ai assez... Non... Non ! Sauvez-moi ! Sauvez moi !!!

  • Il ne faut pas crier...


Une voix d'outre tombe ; un cœur plein de rage. La merveilleuse projection mentale de cette œuvre iconique et bestiale s'offre en sa psyché un espoir qui ; depuis la plus petite nuit des temps ; a été naturellement oublié ; d'une manière détestablement sainte et joyeuse... La phobie d'impulsion de l''âme.


J'arrive de bon matin à l'université.


Des salutations frivoles.


La légèreté de la noblesse d'âme découvre l'ami authentique.


La jeunesse a la foi en les moulins éternels de l'inconscient.


Quelque chose de poétiquement absolu.


A ma vu, Roxane, l'une des filles de ma classe, détourne les yeux et s’éclipse dans la foule.


Qu'est ce que lui arrive ? Elle a peur de moi ?


Oui c'est vrai, je l'ai blessé... Je lui ai dit qu'elle n'existait même pas à mes yeux. Qu'elle n'était qu'un démon exécrable envoyé par un faux Dieu malfaisant.


C'est mon péché mortel ; celui de nier le Grand Amour et ses sigisbées.


Ma médisance est mon iniquité véniel le plus ignoble... Celui de l'éternité. Il est impardonnable...


En ce temps, je veux être mon propre maître, choisir ma propre fin et prendre la place d'un destin vicieux qui ne m'a promit que du malheur ineffaçable.


Je briserai pour toujours ma relation à ce Dieu Créateur...


Outre la gravité de ce geste, j'ai la pleine connaissance de cause et eu une réel volonté de le commettre. Le temps ne sauvegardera jamais cette blessure de l'âme.


Oui... Le péché d'être né. J'aurai aimé m'en débarrasser...



Zorro time



  • Bonté divine. Quel effroyable blasphème... Cette jalousie maladive ; celle qui ni sa muse froide est le plus horrible des aveuglements... Son fruit défendu sera toujours un précieux et unique livre noir à ses yeux peints de couleurs vives. Comment une femme peut t-elle porter un poids aussi immonde ? Par quel moyen supporte t-elle cette odieuse croix inavouable ?

  • Mammon, le poids d'un péché dépend uniquement de l'individu qui le stature. Lorsque celui-ci se trouve être trop intense, les humains sont capables de créer un autre extrait d'eux-mêmes quand ils le désirent. Un extrait qu'ils peuvent profondément aimer.

  • En clair, ils tournent le dos à la réalité. Une existence d'outre tombe. Leur fantasme perfide donne naissance a une âme esclavagiste. Le destin même d'un cœur vide ; le mauvais ange, c'est cela. Être un raté. L’échec même de l'amour. L'enfer se dissimule dans les cœurs vides.

  • Vivre déraciné, c'est vivre l'absence éternelle. La Zone est un passé dont les morts ne peuvent s'enfuir. Ma chère, pourquoi crois tu être à ce point concupiscente ? Ton histoire est un cauchemar dont tu cherches à t'éveiller péniblement.


A ces mots éclairés, Mammon prend conscience ; malgré elle, qu'elle fait parti d'un édifice bien plus global. Cette «  œuvre »  extravagante est une douce sténographie lyrique. Une véritable éclipse d'argent. L'angoisse de la vierge. Princesse du délice, maîtresse du malheur, sœur du tourment, fourniture d'un jeu ; Ha... Ce jeu … Ce jeu ! Cette fabuleuse détermination !! Sa volonté indestructible !! Cette pièce de théâtre inavoué !! Ce vent de liberté brillantissime !!! Cette réincarnation d'un précieux songe ancestral !!! l’œuvre absolu, l'unique, le sardanapalesque poème du vingt-et-unième siècle !!!


L'absence de Mammon dans cette clarté l'a fait s'envoler dans l’odyssée des vices.


Cette civilisation du soir, là où les bourreaux s'effondrent dans la renaissance de l’éternité.


Dans cette demi-âme, à la fois amoureuse et meurtrière, elle réfute la loi du langage des énigmes.


Frappée par l'Histoire. Elle disparaîtra au commencement...


Soudainement, une prestigieuse couverture blanche en nylon fin se met a danser amoureusement aux cotés de Mammon et Béatrice. Comme si elle cherchait à retirer un charme unique en son propre cœur. Elle donne une sensation de pureté ; l'impression d'une essence d'un pouvoir extrême l'irradiant. Un revêtement d'ébène chatoyant. Prodigieusement, elle se pose sur l'une des tables en cristal dans la pièce. Un mystere qui s'ignore lui-même. Elle s'envole ensuite vers des destinés impénétrable ; dévoilant une enveloppe sur le bureau ; marqué d'un «  M ». Une sorcellerie ultime. A l'intérieur, une lettre écrite. Ce qui y est imprimé est un véritable cri d'espoir. Un immense manuscrit cérébralement doué ; la clef d'un songe ultime.


  • Qu'est ce donc ? Un miracle ? Serai-ce une lettre d'amour ? Qui en est l'auteur ?

  • Cette missive touche ma curiosité. Li la moi, Mammon. Je veux être séduite.


Le grimoire égaré du prince des ténèbres


Bien le bonjour, races nomades et frivoles...



Nous partons vers nôtre étoile,


Au travers un illustre rituel dorée,


Couvrant ce regret sentimental,


D'un voyage d'où on ne reviens pas.



Ce tableau, Béatrice ; sera mes yeux d'encre,


Je me langui de cette bénédiction lunaire,


De pouvoir enfin enterrer mes racines infinis,


Et sublimer cet astre si cruel.



D'une lumière noire et glaciale,


Je naîtrai au travers cette douce chasteté,


Telle une galaxie assassinée en douceur,


A l'image de tes cieux dansants.




Je te regarde et je meurt de honte,


Les pétales fou ; une douleur,


J'en cueille un bouquet de rage,


Pour cet espoir, qui nous tiens.



Ce macabre drapeau blanc volcanique,


Au delà d'une soif légendaire,


trompe honteusement ton sommeil ;


Via un désirable et précieux requiem.



Cordialement ; impuissantes créatures de chairs...




Apres avoir lu ce chapitre mentale monstrueux, Mammon, désaxée, se cristallise charnellement. Elle se retourne hâtivement vers Béatrice et lui fait onction de cette mauvaise prière.



  • Qu'est ce que c'est que cette odieuse logorrhée ?! C'est incompréhensible... Ce texte donne l'impression que son auteur est pris d'une violente crise d’hystérie...

  • Les intellectuels sont bien moins à craindre. En vérité, il a écrit cette missive entière d'un seul et unique jet ; lorsque ses yeux étaient encore totalement absent de sa feuille. Seul son jumeaux maléfique contrôlait sa main et sa tête. C'est lui, paternellement malade qui a tenté de s'adresser à nous ; faisant preuve, malgré lui, d'un délicieux moment de lucidité.

  • Étrangement, cet pseudo écrivain parle de vous dans son cantique, maîtresse. Il communique sur un étrange voyage...

  • Mammon, nous ne sommes que les créatures de son esprit. Nous ne jouons que le rôle qui lui parait romanesque dans sa propre essence. Si il décide qu'il y aura un prétendu voyage ; alors il y en aura un. Il lui faut un ciel qu'il désire. D'une manière ou d'une autre, il accouchera de nous, d'une manière sagement onirique. Le temps viendra où nous embrasseront cette fascinante existence. nous deviendrons la personnification parfaite des émotions qui le contrôle.

  • Sa prétendu lumière n'est que l'ombre d'un précieux moment poétique passé indiscrètement avec cette demoiselle en bleue. il voulait lui ouvrir ses bras. Malheureusement, le rôle qu'il jouait s'est réfléchi d'une manière interdite dans l'âme de cette petite femme. A présent, il se trouves incapable d'offrir une vieillesse à ce souvenir insupportable... Qu'il est irresponsable.




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J’eus ce jour là un cauchemar démentiel, où je me prenait pour une femme mauvaise ; sans émotions et où je blasphémais contre L'Esprit Saint... Je me suis retrouvée envahit de remords. Ma confession n'a donc servi à rien. Juste à me rendre éplorée... Peut être que le baptême me soignera charnellement ? Je voudrai juste enfin réussir à passer ce cap insensé et allé de l'avant... Dans cette réalité froide et impitoyable, la tristesse est d'un bleu océan. Jésus, vous êtes mon plus grand trésor. Vous me rappelez l'époque fabuleuse où l'on pouvait fumer librement de la DMT ; bien avant que celle-ci ne soit cataloguée comme une drogue illicite et interdite au commerce. Une drogue ? Elle n'en avaient aucunes caractéristiques. Elle ne créait aucune dépendance ni nocivité. Elle ne faisait que projeter instantanément le fumeur dans un voyage astral ; généralement une vingtaine de minutes. Ensuite, le consommateur revenait à lui et nous comptait cette précieuse aventure.


Ce qui est le plus négligé dans nos écoles est justement ce dont nous avons véritablement besoin dans la vie. Ils nous gavent de matières indigestible comme on engraisse un canard. Un savoir totalement inutile, que nous ne pouvons que régurgiter avec mépris. Pourquoi ne pas faire de cours sur l'amitié, l'altruisme, la charité, la philanthropie, l'empathie, l'amour, la bienveillance ? Ces professeurs ignorants travaillent avec la volonté suprême et lascif de nous rendre « adulte». Vous aurez ; disent-il, un travail, un salaire, une maison, une voiture, une femme, des enfants. Ils auront aussi une tombe... De plus, les élèves les moins performants savent au fond d'eux qu'ils auront un travail miséreux, et ils en sont frustrés. Une vie de merde les attends ; où ils ne seront que des subalternes. Suite à cette constatation, ils vont se forger une carapace de truand, et vont agresser leurs camarades les plus assidu et les plus malins. C'est vrai. Les gens ont tendance à pousser la douleur dont ils souffrent sur les autres. Ce petit cheminement démoniaque est le véritable fétichisme de la sorcière noire. Mais, je ne suis la aussi, pas très fière. J'ai moi même été une racaille, morose et haineuse, et j'ai fait souffert bon nombre d’étudiants. J'ai caressé ; j'ai fais les yeux doux à la mort avant d'avoir enfin trouver une passion inusité, l'écriture. Quelque chose qui m'a réconcilié avec ce monde si indocte.


La dernière lueur du jour se puise dans une énergie prodigieuse. Comme un majestueux trésor camouflé dans l'obscurité d'un chandelier malade. Un poing de glace ; fulgurant, effrayant. La mère céleste est jalouse de la fleur de miel de ses amours ; et autres fleuves ouverts. La mort meurt de frayeur envers ceux qui savent qu'elle est en vie. C'est le rôle du poète. Une rose charmante cueilli sur la tombe du diable. Ses ailes molles atrophie silencieusement un immense théâtre parfait ; le cœur battant. Un «  je t'aime » qui ne se ressent pas. Les exaltations de cette passion primitive ne seraient t-elles pas devenu trop limpide ; trop honnête ? Le résultat est une insaisissable désinvolture ; amenant une créature insolite ; venu d'un futur larmoyant, et possédants des innombrables clefs identiques d'une porte sans la moindre serrure. Elle s'était perdu dans un temps vivant. Éveillée derrière le cinquième mur mystérieux, où les hommes écrivent leurs espoirs et leurs rêves. Elle n'y a pas survécu...


Le noir est une couleur fièrement érotique, dans le sens ou elle suscite un fantasme puéril ; un manque féroce d'une passion originelle et distinguée ; tout en apportant une séduction promeneuse et délicate vis à vis des étoiles sans fin. L'impétuosité de l'existence même. Le malheur exécute les esclaves dans leur propre labyrinthe ; et le fils de Dieu leur faits des caprices burlesque. Cela apporte l'équilibre que nous nommons «  Éternité » . En vérité, seule cette douce mort sera capable d'enfin me libérer de ces chaînes infâmes. La face cachée des ectoplasmes. L'enfance d'Adam et Eve était absente. Des enfants terribles, créant un petit monde dans leur propre navire imaginaire, ou se joint malédiction, envoûtement, sanctuaire à l'amour inculte et à la vie taciturne. Le masque du Diable était jeune. Dans sa vivacité, il avait crée un feu assassin. Dans la laideur de cette lumière, il entra dans un futur orné de diamants et de perles. Il n'y a rien de plus géniale qu'une prétendu époque ; suicidaire et juvénile, ne possédant pas la moindre trace de talent succinct.


La virtuosité de l'art ; un souvenir de quelque chose d'enfantin, caresse l'éthique de l’œuvre du schizophrène. Les contes des crânes vivant nous propose une quête d’élite, à l'image du charme fou d'une sirène commune, se baignant dans la Seine, tombant malade et quittant précocement la réalité d'une manière fascinante. Le cerveau est un besoin ; un atelier abstrait, un homme banni dans une étreinte chevaleresque. La jeunesse même d'une liaison dont témoigne les savants du cœur menteurs. Cette marche coloré épouse le cataclysme ; comme une nature immensément fatigué. Une étude meurtrière. Quelque chose qui s'est paisiblement égaré dans ce couloir aux mille miroirs... L'extinction d'un chemin ébloui par le cri de l'ange de sang. Le charme de cette misère désastreuse chagrine la gardienne du Pays Dorée. Cette perte inexcusable est la honte famélique du poète. Mais bien sur ; c'est la aussi son juste rôle.


A présent, cette précieuse insouciance ne s'improvise pas aussi facilement qu'une indigne devineresse égarée dans les décombres d'une usine de cristal. Cette chimère malheureuse épouse toutes les partis sanguinaire de son corps. Une idée reçu, éreintement trahi par l'ivresse frustrante des larmes. L'éducation ; l'écriture est un combat disparu à l'aube dévotieuse de l’énigme des profondeurs de l'esprit. Un héritier ; le crane féroce et dépressif espionne soigneusement la compagnonne de la licorne noire. L'amertume même des ténèbres serait incapable d'inventer la recette de cette prétendu conscience humaine. Je dois vous avouez ; la victoire de l'imprévisible que l'on me reproche me touche de tout temps. L'empreinte des peintres méconnus m'enferme dans le château hérétique de l'amant des vanités. A cette locution ; je vais encourir bien des critiques. Mais je poursuivrai ; envers et contre tout ; la femme du destin dans son insidieux territoire apocalyptique. Je l'assume pleinement. Ne dit-on pas que les couleurs radieuses des chocs émotifs ne sont que l'ordinaire ; le quotidien même de l'Anté Christ ?


Quelle merveille de savoir qu'avec un simple geste, nous pouvons changer irrémédiablement le monde entier ! Cette vie qui nous porte ; qui nous témoigne de nous même ; est richement étrange. Dans la rivière de l'existence, toutes les dimensions seront un manifeste du désordre psychique qui feront naufrage. En dernier ressort, les souffrances les plus graves sont, habituellement, les plus grandes robustesses. Cette vérité est la seul sagesse. La félicité ; l'insoumission du poète exécutera les faibles bouches ; comme la découverte d'un mal sortie d'une extase de rage. Marié au détraquement mentale ; ce personnage truculent espionne le vestiaire des mondes passé. Dans sa prose, la contribution de la magie est et sera toujours une danse frivole et fortuite. Les noces d'or entre l'homme défendu et le génie. L'esprit même de la lune, une psychologue vulgaire ; se baptisant

devant une curieuse patiente pénétrante. Cette révoltante clairvoyance est son devoir. Une mission de mort. Les malheurs semblable de la sorcière blanche.


Elle a ; malheureusement, mérité d'être née...


Sur le lit de mort de mon père, j’ai u l'idée de lui proposer un mot de passe. Lorsque qu'il sera décédé, je me rendrai chez un medium qui entrera en contact avec lui, et il dira le mot de passe au medium pour que j'ai une preuve de sa survie après sa mort. Il eu un petit rictus, étant lui même athée et ayant perdu un être chère jeune. Il me demanda, faisant mine d'en rire, le mot de passe. Je lui répondit alors «  Cadavre exquis ». Il m'observa alors un avec un peu de malice. Il décéda dans la nuit.


Un dialogue que j'ai eu avec monsieur Bobin, mon instituteur, me revient alors en mémoire. Je devais avoir dix ans. A cet âge, notre conception de Dieu est hasardeuse. On nous le décrit comme un vieux monsieur qui nous regarde paisiblement depuis le haut d'un nuage. En vérité, Dieu sommeil en nous. Il rutile dans nôtre esprit. Ceci est la plus sublime des révélations. La gloire de Dieu ; c'est l'être humain vivant. L'éternité, c'est son temps ; l'infini sa créature et la mort, sa vie.


  • Dieu est le créateur de tout. Il a donc créer le mal. Il est donc malfaisant. Honte à vous, vous qui vous prosternez devant un être aussi machiavélique.

  • Monsieur, l'obscurité existe t-il ?

  • Bien sur Anaïs, tu ne t'es jamais retrouvée dans le noir ?

  • Non monsieur, l'obscurité n'existe pas. Ce n'est que l'absence de lumière.

  • Ce n'est qu'un jeu de mots.

  • Monsieur, le froid existe-il ?

  • Bien sur Anaïs, tu n'as jamais eu froid en hiver ?

  • Non monsieur, le froid n'existe pas. Ce n'est que l'absence de chaleur.

  • Tu te moques de moi.

  • Monsieur, le mal existe t-il ?

  • Bien sur Anaïs, ne vois tu pas le mal si profond enraciné dans le cœur des hommes ?

  • Non monsieur, le mal n'existe pas. Ce n'est que l'absence de l'amour de Dieu.


J'ai collaboré ; fut un temps ; à une société d’éditeur. La finance rend fou les hommes. Nous nous devions d'obéir, même à besogner très tard le soir sans être payé davantage, uniquement parce que un précieux patron devait partir en avance en congés. Nous étions enchaînés dans une domination mortifère. Entre nous, les craintes avaient valeurs d'aveux. J'ai vu avec médisance ces petits chefs chercher à camoufler cette vilaine ambiance par une publicité prétendument désirable. Ils ne sont que les empereurs de leur minuscule cellule. Un rien les frustrera. Le travail pense, la paresse songe. J'ai haï ce poste de tout mon être. Prendre l'argent aux autres, c'est voler. Mais les gens de cette race appellent cela du business. Devenir heureux est pour eux un long labeur d'illusion.


Nous souffrons bien plus dans nos fantasmes que dans notre vérité teinté de sang. Parfois, même séjourner en ce monde ; y vivre a minima est un acte d’héroïsme. Le théâtre le plus intrépide au monde est de voir une jeune femme essayer de lutter contre son temps et réussir. Rien n'est plus estimable qu'un cœur naissant. A l'inverse, toute cruauté naît de la veulerie. L'amour même est une source de faiblesse de l'âme ; une misère honteuse... La véritable liberté est d'accepter de chalouper avec sa propre tyrannie. Ne plus idolâtrer la sève des innocents. Évidemment, cela amène une débauche ; un effondrement psychique vis à vis des spectres autistiques et autres tarasques.


Le courroux de la passion amoureuse d'une femme est la filandreuse brutalité que sa béatitude doit nécessairement terminer.

L'unique cadeau de la prière est la joie. Elle réchauffe et rend heureux. Lorsque nous serons, enfin ; tous coupable de l'effroyable crime d'amour, sans limite et abyssal, le Christ sera à la fois notre propre juge et notre véritable avocat. Le poète a la foi en l'art, son art ; celui de la beauté. Il a un respect saint pour la victoire, l'amour, l'honnêteté, la bienveillance. Cette affection est un cristal mort qui se brise en silence. Ceci est une preuve d'une civilisation souterraine raffinée.


Avec Sabrina et mon frère, nous discutons spiritualité. Je formule ma demande de trouver un medium compétent. Un punk, qui n'a pas oublié d'être moche, nous écoutais. Il se joigne à nous et me donna un nom. Il m'expliqua avec allégresse que madame Colette est medium, voyante et magnétiseuse. Que c'était quelqu'un de très consciencieuse et incorruptible. Quelqu'un en qui nous pouvons avoir confiance en un monde où la plupart des vies sont malfaisantes, hypocrite. Ayant cerné mon émulation, Il me donna son numéro. J’eus au téléphone une femme d'une voix avenante. Un repos transcendant. Je lui expliqua que je m’intéressai beaucoup à mon avenir. Nous prirent rendez-vous pour le soir même.


A mon arrivé, je découvris une masure tout ce qu'il y a de commun. Une porte d'une couleur ambré, agrémenté d'une croix chrétienne. Une grande fenêtre donnant sur un petit jardin orné de tulipes, jonquilles et d'orchidées. Je sonna à la porte. Je fus accueilli par une très jeune âme dans un corps altéré. Ayant remarqué son crucifix, je lui confia que je suivais des cours de catéchisme. Elle m'expliqua qu'elle n'était pas baptisée, mais qu'elle portait dans son cœur le discours de paix, de justice et d'amour de Jésus. Son message de protéger les plus pauvres, les malades et de manière générale tout les exclus. Et dans le contexte de l'époque, c'était nouveau. Cependant, elle me précisa d'une manière diligente qu'il ne faut surtout pas être superstitieuse ; que le fétichisme porte malheur.


Cette petite dame est adorable. Elle « sait » ; mais nous, nous ne savons pas. Pour la séance de voyance, elle m’amena dans son bureau et demanda mon silence. D'une manière pittoresque, elle caressa lentement une petite boule de cristal. Elle s'est mise ensuite a retourner des cartes du tarot de Marseille. Elle semble être prise d'un envoûtement. Ses yeux brillent d'une manière placide. La précieuse leçon de minuit, l'ombre de l'invisible. Elle semble soudainement prise d'une délicieuse indolence. Elle me fixe dans les yeux ; un regard séraphique ; dialectique. Elle m’annonça d'une voix fantasmé que mon nom ; un jour, flottera dans le monde entier. Mais avant la célébrité, j'aurai droit à une utopique et présomptueuse histoire d'amour. Elle déclara ; de plus, que je vivrai vielle. Je ne sais vraiment pas si c'est une bonne nouvelle. Dans quel état serai-je ? Aurai-je toute ma tête ? Vivrai-je malade, souffreteuse ? Non... Je préférerai mourir... Mais je me dois de respecter la vie que le Bon Dieu m'a dédier. Laisser les choses se faires patiemment ; même si ce chagrin de l'âme est un accident paradisiaque. Quelque chose qui rend les ténèbres du cosmos indifférents à l'essence apprêté des hommes chevaux.


A force de vivre au delà de notre époque ; on se retrouve avec une fortune ignoble et perfide. Quelque chose qui désordonne les plus faibles ; ainsi que les races les plus impures. L'immortalité est le pacte ; l'armure de l'assassin céleste. Cette harmonie apporte la tendresse de la chair. L'âme vivante est une énigme ; un manque. Le parfum des souvenirs est violé dans des ruines ; un vieux château dissimulé dans le tiroir des papillons noirs ornés d'une tête de mort. La machine de la poésie. En réalité, cette cachette mémorielle est la revanche mesquine du Bon Dieu sur une nature qu'il n'a pas su dominer et qu'il reprouve de tout son être. Il devrait immédiatement consulter un psychologue ; il est coupable de bien de maladresses...


Anaïs, créant des merveilleux quêtes délicates, manifeste en profondeur son univers malin. A l’intérieur de cette vielle âme enfantine, l'empire, masquant sa propre lumière, imagine un rituel. Quelque chose de rusé. Une présence, un ricanement éternel qui exclu la timidité des ténèbres. Les abysses des psychoses ; la grotte de la peau, tous ces mots égocentriques ne sont que la destruction de l'heure maudite. L'horaire luxurieuse ou le meurtrier se réveille... L'épouvantable journal intime du démon. Le sang des étoiles survie, harmonieusement ; dans l'ombre de la vie. Cette présence subtile est ; tout comme un train en aller simple vers le ciel, la naissance pure de la mort.


Nous vivons uniquement pour être satisfait de notre mort. Le plus cruel serai, ainsi, de ne pas savoir comment nous satisfaire. La folie de l'orphelin ; cet adolescent répudié, amorce un amour débutant secrètement dans l’écume atomique de l'espace des fantasmes ; espérant faire disparaître cette licorne femelle de son esprit traumatisé d'un manque suprême de chaleur douce. Étonnamment, une adolescente lui renvoie ce sentiment honteux. Ils s'observent ; d'un regard noble. Un petit bal masqué clandestin ; là où leurs secrets ont valeurs d'aveux. Dans ce jeu de dupes, leurs précieux silences ont cœurs de révélations. Leurs sanglots sont autant de caresses utopique. Malgré un âge difficile où leur imaginaire perd pied au travers d'une chair indigeste, leur négligence ne s'invente pas aussi facilement qu'un tout dernier soupir d'un baiser rêvés.


Lorsque que nous sommes amoureux, l'éternité nous parait encore trop rapide... En amour, il ne sert à rien de faire le premier pas si vous avez , malgré vous, les yeux fermés et que vous refuser de voir l'avenir d'un rêve que vous niez.


Touchez l'autre monde ; soyez fier...


Jeu l'idée en ensorcelante de demander à madame Colette si elle c'était elle même fait prédire son avenir par une autre voyante. Sa réaction me stupéfia. A mes mots ; elle prit un air affolé, terrifié. Ses yeux se misent en alertes. Vu son air empoisonné, je m'excusa, sans réaliser la raison de son état. Elle m'expliqua, à demi mots que les voyants ne doivent surtout pas se faire prédire l'avenir entre eux. Que c'est quelque chose de dangereux, malfaisant ; parce que «  leur nom est coupé » et «  la boule ouvre la porte à la brume funeste.» Maudire ; c'est, selon elle, prier le Diable.


Vu son état anxieuse ; je me hâta de changer de sujet. Je lui demanda si elle était capable d'entrer en contact avec mon père décédé. Que je voudrai lui parler. Que je voudrai m'assurer qu'il est belle et bien vivant. Bien sur, je ne lui parla pas du mot de passe. La voyante retrouva le sourire, et m’annonça que j'étais très réceptive aux auras. Elle me révéla que très peu de gens possèdent ce souffle. Si la personne est septique, ( à savoir, indolence ) la communication avec l'au delà ne fonctionnera pas. Nous pouvons êtres instruits ; mais idiots. L'esprit, si il reste unanimement rationnel est désœuvré, et un cerveau emplie de paresse est la manufacture des démons.


Madame Colette me fi signe de m'asseoir à sa table, face à elle. Après m'être installé, elle baissa lentement les yeux tout en touchant de la main son chapelet. Un silence de cristal s'imposa comme une toile merveilleuse. Un sang abandonné. Soudainement, elle fut en transe. Je le remarqua, parce que ses yeux étaient étonnamment ombreux ; décoloré. Je pensais que mon père parlerai via la bouche de madame Colette, mais il en n'était rien. Elle resta ainsi, le regard effacé , durant de longue minutes. Elle revint finalement à elle, avec un frisson rayonnant. Elle me révéla alors que mon père était très heureux, bien à sa place, qu'il a retrouvé tant de monde et qu'il était enfin devenu vivant, incarné dans une félicité suprême. Enfin, elle a précisé que pour rien au monde il ne voudra revenir sur la Terre.


Je fut septique. Une charlatan aurai très bien pu affabuler tout cela, que c'est quelque chose que son client voulait entendre de tout son être, c'était sa raison de vouloir la consulter et elle lui offre ainsi une séduisante bénédiction impure de l 'âme. Cette prétendu medium serai scabreuse, comme un faux voyant qui déclarerai, dans un moment de lucidité indécent, qu'il y aura le beau temps après la pluie. En toute honnêteté, je déclara à madame Colette que j'avais beaucoup de mal à la croire et que j'attendais une preuve. «  quel genre de preuve ? » me demanda t-elle. Je lui répondit que j'attendais une phrase, sans plus de précision. Cette face caché se doit d'être testamentaire.


Avec déception, madame Colette me fi comprendre que la séance de spiritisme l'avais lourdement épuisé et qu'elle ne pourra pas recontacter mon père aujourd'hui. J’eus le plus grand mal à camoufler ma frustration. Elle le cerna et me proposa un autre rendez-vous. Je lui expliqua que je ne pourrai pas me le permettre vu le prix exorbitant de la séance. Elle fut alors prise d'une sage empathie ; cernant ma tristesse de ne pas avoir eu le mystérieux message que j'attendais. Elle m'énonça ainsi qu'elle recontactera mon père demain, et qu'elle m’appellera pour me rapporter son message. Elle avait, pour cela, besoin d'un objet m'appartenant. Après mes remerciements sincère, je lui offrit mon bracelets en argent et lui donna mon numéro de téléphone.


Là où nous nous aimons, la nuit ne tombe jamais. Sabrina me fi écouter le titre Lateralus du groupe de musique Tool. C'est l'une des chansons qui nous rend fier d'être humain, vivant en ce monde, habitant dans ce corps, tout ensemble avec notre cerveau, cœur, organes, os et l’énergie de l'être. La rébellion dans l'âme, la transcendance poétique, l'apothéose du sublime. La parole profonde ; le hurlement euphonique de son bonheur et de sa peine. L'écume du passé se trouve brumeuse, comme l'odeur d'un discours violent et glaciale. La seule solution est la lumière ; cette chevelure dorée imagée pour toute l’éternité. La destination finale. L’héritage de cette nuit passionné et délicate.


Qu'est ce que la réalité ? En définition, quelque chose qui continue d'exister même si nous n'y croyons plus. A ce moment la, pourrait-il exister une réalité inconnu de l'homme, échappant à toutes les lois de notre univers auquel personne n'a jusqu'à maintenant jamais osé croire ?


Un mythe intouchable. Une plage de sable rouge. Les morsures des diamants immortels. Danse ; costume, l’envol de l’abîme. A l'été de notre vie, nous trahison notre cervelle pour que notre ombre puisse prendre enfin un peu d'assurance. Un conte ténébreux. C'est notre tour ! Nous voulons nos ailes ! Nous voulons nos ailes ! La tentation du paradis nous dégoûte ; comme une vulgaire vérité sacrifié. Ce territoire vivant sera, malgré les soupçons du cœur, le langage des anges déchus...

Les derniers mots des étoiles noires ; le soleil du père, sera un banquet réservé aux intouchables. L'aurore du cosmos nostalgique d'une époque à venir. La progéniture du poète sera un sourire de plaisir.


Au soir, je reçu un appel téléphonique de madame Colette. Sa voix était curieusement diffuse et brouillé. Elle me raconta qu'il c'était passé des choses très étranges. Elle m'expliqua en détail avoir cherché à contacter mon père une nouvelle fois. A ce moment la, son téléphone fixe s'est mis à sonner. Elle répondit, interrogée que ce sois peut être mon père qui chercherai utiliser le téléphone pour communiquer avec elle. Après avoir décroché, elle n'entendit que des grognements odieux. Quelque chose d'épouvantable. Elle raccrocha immédiatement. Elle me raconta ensuite avoir regardé son grand miroir de la salle à manger. Au lieu de sa propre image, elle y perçu un monstre. Il était nue, possédait deux cornes sur la tête et des mains en forme de ciseaux. Terrifiée, elle s'enferma dans sa chambre. Elle entendit alors une voix, celle de mon père. Il lui dicta que tout cela n'étaient que les larmes fidèles du Christ. La parabole de la ruine de l'homme, la tentation fragile de la foi. De plus, elle me disait que mon père voulait me transmettre un mot. Je lui ai ainsi demandé ce qu'était ce mot ; en toute crédulité. Après un petit silence, elle me répondit avec pétulance et véhémence.


«  Cadavre exquis ».





Le troisième fragment est terminé.


Beatrice et Mammon cueillent des fées en porcelaines dans le creux de leurs mains.


Quelque chose que se doit de rester secret.







Conclusion





Les fenêtres de la mystérieuse chambre s’éteignent lentement, produisant une sulfureuse irradiation, une splendeur de l'âme chez les lecteurs, les spectateurs et tous leur amis. Les rayons de lumières ; de plus en plus succins, produisent une brume laiteuse, se propageant dans toute la pièce. Une odeur de guimauve se fais ressentir dans ce nuage ( et sa mémoire ). Extraordinairement, cette nébulosité se concentre peu à peu en un point culminant et forme un étrange arbre dorée, sans racines et en lévitation dans la pièce. L'arbre de la parabol.


Beatrice et Mammon ; sonnées par cet irrésistible spectacle d'images et de mots, trouvent leur conscience exigu captées graduellement par ce mystérieux arbre. Elles ne remarquent même pas des mains fantômes et des petits personnages sans yeux en train de caresser tendrement celui-ci. La mort elle même ne pourras pas les chasser. Ils gouttent, à leur tour, à leur innocente pérennité. Suprêmement, une douce musique se fais entendre au lointain. Une sérénade à faire pleurer d'amour. Rien n'est plus glorieux que la musique issu du cœur des anges, venu prodigieusement remercier leurs enfants pour leur chemin de vie passé dans la plénitude du Christ.


A l'instar d'une personne très âgée faisant son bilan de mort, Mammon se confesse sur les péchés qu'elle n'a jamais commis. Des mots ténébreux ; d'un autre temps. Elle aimerait y croire. La foi est insuffisante. Cependant ; extraordinairement, elle ne fera jamais confiance à un cimetière ; se petit soit-il. La mort est la névrose de l'âme ; une sinistre imposture, une hallucination. « Que je suis heureuse ! »  se répète t-elle, inlassablement ; comme pour oublier sa délicieuse croix. Une pointe de frustration fortuite sort candidement de ses lèvres immaculées. Bienvenue à ses ennemis.


  • Déjà terminée ?! Je veux une autre histoire !! J'en veux une autre !!!

  • Allons Mammon, ne fait pas l'enfant.


Mammon part à la poursuite des chandeliers immortels. D'une manière inattendu, elle observe cette ombre ; ce sourire. Elle arrive à la porte de l'éternité. Curieusement, elle se bats entièrement contre elle même. Qui est -elle, en vérité ? Un démon, de par sa nature, est incapable de ressentir des émotions fugaces comme l'amour, la complicité, la bonté. Dans cette confession des ténèbres, elle meurt dans ses cauchemars.Une jeune fille aux cheveux courts, blonde avec des tresses rose bonbon, possède des yeux totalement noir. Mammon lui adresse la parole. La fille étrange lui répond « Bonjour, Simon. » Mais elle ne s’appelle pas Simon ! Qui est ce Simon, fondu dans l'océan, décevant tant le futur ?


  • Maîtresse, cette fin saugrenu m'abandonne. Une véritable œuvre ne devrait jamais se terminer. Il lui faut un secret vivace ; une énigme qui ne sera pas répondu. Un fantasque intemporel. Que l'auteur emporte son silence dans la tombe. Que le Bon Dieu lui dise « merci d'être née ». Cependant, par respect envers lui même, le dramaturge laissera suffisamment d’indices nébuleux pour que la charade soit résolu par les plus érudits.



Comme prise d'un moment de virtuosité, Béatrice s’échappe de l'univers. Elle laisse des traces folles en pénétrant dans le château des idées intelligibles, des œuvres sempiternel et avenantes. Ha, ce château ! Cette sphère lumineuse et consciencieuse !! Cette pièce de jeu d’échec bienveillante et heureuse !!! muette, la sorcière lugubre se rencontre elle même à l'entré du prestigieux Labyrinthe Vert ! Celui dont jamais personne n'est revenu … la femme ; malheureuse, offre une phrase pernicieuse à Mammon, d'une manière sépulcral.


  • J'aimerai mourir vivante.

  • Que voulez-vous dire ?


Après un silence perçant, Béatrice ouvre platoniquement la boite de Pandore ; d'une manière étrangement espiègle. Le goût du temps se trouve être une tentation ; une foi meurtrière.

Cette «  volonté du noire » est en vérité une sensuelle liaison à l'obscurité même, loué par une lune écarlate. Cette femme pleure au delà même des éléments aveugles ; si propre aux anges mortels.


  • Vivre m’empoisonne bien plus que mourir. Au funérarium, je caresse amoureusement les corps  des défunts ; je les admires. La mort déride les statues. Je souffre si intensivement, de part mon incarnation, que la mort me semble quelque chose de délectable. Ma déchirure de l'âme, mon impossibilité à aimer comme un être humain, fait de moi une pitoyable fourniture surannée, une véritable fiotte. Je me rassure ; en me disant que la mort qui est née en moi m'emportera enfin un jour et me fermera à clef. Le siècle se presse, l'horloge s'affole. Le temps nous punit. Son triomphe est quand on cesse.

Mammon, comme fondue dans le monde, apprend du soleil qu'il faut écouter prestigieusement la mélancolie des Gardiens du Temps. Pleurer pour une tempête ; accuser le juge, chercher dans l’abîme ; commencer dans la fin. Ces dragons ancestraux veillent au bon déroulement d'un saugrenu projet céleste ; celui de peupler les mondes habités. Ce secret a la forme d'une oreille. Assassiner Hitler alors qu'il est encore un peintre frustré ? Sauver Jeanne d'Arc du bûcher ? Empêcher la formation du complot des Liberatores ? Ceci est une autre histoire …


  • Maîtresse, pourquoi cherchez vous obstinément à pleurer sur votre immutabilité ? Pourquoi  insistez-vous tant sur ce cri silencieux ? Vous avez l'air tant en osmose avec vous même … Quelque chose que les Hommes cherchent tant à camoufler, quelque chose d’immoral ; de monstrueux et dont les poètes et les enfants n'ont pas honte et portent dans leur lumière ...


A ces questions substantielles, Béatrice poursuit son hymne ; d'une manière inattendu. Elle voudrait voir tout ce qu'elle n'est pas dans les os de sa fourniture dévouée. L'impression de déjà vu d'une impression de déjà vu. Béatrice et sa servante travaillent, évidemment ; au même dessein. Mais Mammon, dans sa frivolité acerbe, se croit secouru sur le ponts des âmes. Une nuit grandiose. Cette prêtresse du crépuscule, dissimulé à l’intérieur du Sanctuaire de la Lumière Perpétuelle, régurgite sa bile sans conciliation. Est-ce là le rôle du poète ?



  • Pourquoi … Toujours pourquoi … Mammon... Laisse les choses se faire. Cette nuit, seule la moitié lumineuse de ton âme sera transportée. Tu franchiseras la limite du monde connu, et tu observeras la paire d'yeux de la déesse Minerve. Alors ; et seulement alors, tu serras capable de boire le sang des étoiles.



Cependant, Si une serrure ne serai violée que par le regard de Mammon, la vérité serai extraordinaire. Comme une jeune fille en fleur aux yeux de lumière, la fourniture consciencieuse donnera un nom à ce qu'elle discernera. Elle lui autorisera à vivre. Ça ne constituera nullement un caprice de l'âme, un fantôme agonisant mais un véritable don d'elle même. Elle s’extasiera «  c'est la preuve que j’existe ! C'est tellement éloigné ; que dit je, inatteignable pour l'imagination humaine que ça sera la base de mon empire  poétique ! Je deviendrai ; à mon tour, une déesse ! Pas d'amour sans magie, pas de magie sans idolâtrie, pas d'idolâtrie sans enfants, pas d'enfants sans amour ! »  Mammon deviendrai, alors, éclairée. Rutilante. Une somptueuse sibylle.


Mais qu'a t-elle bien pu voir dans ce trou de serrure ?


Le talent est une maladie honteuse ; dans le sens où il jalouse ; est bafoué, répudié par ceux qui n'en possèdent pas. Comme un instinct de survie ; une volontés de puissance, la critique juge et compare. L'injustifiable, l'incomparable lui échappe de tout temps. Les personnes ayant une faible estime d'elles-mêmes ont généralement tendance à vouloir rabaisser les autres. Incroyable hasard que de penser que ces petits juges atrophié ont eux mêmes été des poètes incompris et bizuté ? Qu'ils attrapent des comètes et qu'ils volent !Que gagne ton à considérer que les choses que l'on ne comprend pas sont forcément désuètes, lunaires ? Pourquoi être à ce point régalien? Le poète n'a pas promit le bonheur, mais la vérité. Il l'écrit sous formes de proses – de romans, de peintures. Fouillez ses écrits, et vous découvrirez la preuve de l'existence de Dieu. Certains décrivent même son visage... ( Étonnant, j'ai moi même une sensation de déjà vu en écrivant ce paragraphe. )


  • Désolé maîtresse, mais je ne suis aucunement intéressée par une telle chimère. C'est votre dévotion ; pas la mienne.

  • J'ai une bien meilleur idée. Je vais t'incarner sur Terre, comme un simple homme. Tu seras noir de couleur, de piété musulmane et apprenti garagiste.

  • Comment pouvez-vous ?! Ce monde est si cruel...


Nantes, 2024



???


Dimension 0O078451965HLi




  • Tu crois qu'elles commencent à avoir des soupçons ?

  • Bien entendu, Lambda. Elles ne sont pas si stupides. Elles ont accepté de s'allier à un terrible mal pour combattre un mal pire encore. Mais elles n'ont pas encore compris ce que cela allait leur coûter.



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