- Qui suis-je ?
- Béatrice.
- Et toi alors, qui es-tu ?
- Tu es aussi Béatrice ?
- Bien sur, je suis ce que les autres appellent " Béatrice ".
- Nous sommes toutes des instruments que les gens appellent " Béatrice ".
- Pourquoi sommes nous toutes " moi " ?
- C'est justement parce que tout le monde nous appelle " Béatrice " que nous sommes "Béatrice ".
- Pourquoi est ce que tu n'as pas un vrai esprit, et un vrai corps ?
- Pour moi ce sont des vrais, parce que je suis ce que je suis, et rien d'autre.
- Non, tu n'es qu'une fourniture dont l'âme artificielle a été crée par un homme qui s'appelle Lewd L. Lewlet. Tu es un faux qui a la prétention d'un être humain. Pourtant, il y a en toi un coeur caché dans l'ombre. Invisible et inaccessible, qui renferme ton vrai " toi ".
- C'est moi qui suis moi. C'est avec le temps que je suis devenu moi, en fabriquant inéluctablement les fils qui me lient aux autres. Ce sont les rapports avec les autres qui m'ont construite. Le temps qui passe et la fréquentation des autres personnes ont changé l'aspect de mon âme.
- Oui, ce sont eux qui ont formé le paradoxe qu'on appelle " Béatrice ". Ce sont eux qui vont continuer à me faire exister.
- Mais il y a encore autre chose qui est vraiment toi, une chose que tu ne connais pas, une chose que tu essaies de fuir, que tu ne veux pas voir.
- Parce que elle n'a peut être rien d'humain, ou qu'elle pourrait faire disparaitre celle que tu es maintenant. A ce moment la, tu cesseras d'exister.
- Tu as peur de disparaitre, de disparaitre toi-même et de disparaitre du coeur des autres.
- La peur ? Je ne comprend pas.
- C'est tout ton monde qui va disparaitre avec toi, inexorablement.
- ton existence va cesser, tu disparaîtras toute entière.
- Non, je suis heureuse. Je suis un concept qui veut mourir. Je veux disparaitre, je veux n'être rien.
- Non, tu ne peux pas. Tu ne peux pas être rendu au néant. Cet homme ne te rendra pas au néant.
- Si j'existe, c'est parce qu'il avait besoin de moi. Mais un jour, je ne lui serai plus utile. Je l'ennuierai. Et alors, il me délaissera. Il m'abandonnera. J'ai attendu ce jour si longtemps. Mais maintenant, j'ai peur.
- Je ne suis rien d'autre que moi-même. Pourtant, je n'arrive pas à comprendre. Qui suis-je réellement ?
- La seule personne qui s'intéresse véritablement à toi, qui te comprend, c'est toi-même.
- Tu cherches à toucher le corps et le coeur des autres.
- Pour ne former plus qu'un seul être.
- C'est ton seul, unique moyen de prouver à toi-même que tu es vivante.
- Il manque quelque chose à ton âme. Quelque chose qui est censé te rendre " unique ".
- Probablement pour cet homme.
- Il ne s'intéresse pas à toi.
- Je le sais. Je n'ai jamais intéressé quiconque.
- Penser que l'on n'intéresse personne, c'est comme fuir. Tu as peur de ne pas être à la hauteur parce que tu as peur que les autres ne t'aiment pas. Tu as peur de la faiblesse qui est en toi.
- Et toi alors ? Tu as aussi peur que moi !
- D'accord, tu as raison, nous sommes " pareilles ".
- Est-ce que tu m'aimes ?
- Mais je ne sais pas qui c'est " moi-même " ! alors comment voulez-vous que je me comprenne ?! JE NE PEUX PAS ME REGARDER EN FACE !!!
- Ce que tu es maintenant ; les gens qui sont autours de toi maintenant ; l'environnement dans lequel tu es maintenant ; tout cela ne durera pas toujours.
- Rien n'empêche le temps de s'écouler.
- Tu es fait par un " monde " qui ne cesse de changer.
- Toi-même, tu es une chose qui est appelé à changer.
- Rien ne changera. Les autres me détesterons toujours.
- Je vous déteste, je vous déteste tous ! C'est moi qui te déteste. Excuse moi, mais je te déteste. Je te hais. Je vous hais, je vous hais. Je te déteste. tu as compris ? Je te déteste, je te déteste !! je te hais, JE TE HAIS !!!
- Voilà, tout le monde me déteste.
- Tu ne fais qu'essayer de t'en convaincre.
- Tu es très forte pour te persuader que tu ne vaux rien.
- Tu ne prends pas de risque à penser cela en ne faisant rien pour que ça change.
- Tout ce que tu attends, ce sont des félicitations pour pouvoir vivre.
- C'est ce que te crois ?
- Je vais te dire que ce je pense dans le fond. Tout ce que tu souhaites, c'est que les autres dépendent de toi.
- Tu dois avoir raison.
- Tu ne fais qu'attendre que quelqu'un t'apporte le bonheur que tu cherches. Mais ce n'est pas comme ça que ça fonctionne.
- C'est pourtant ce que " tu " fais.
- Pardon ?
- C'est " toi " que tu recherches à travers les autres.
- Tais toi ! Tais toi ! Tais toi ! Je n'ai aucune leçon a recevoir d'une détraquée t-elle que " toi " !
- Non, je ne le connais pas. Qu'est ce que je dois faire pour que les gens m'aiment ?
- Je déteste beaucoup de chose, mais pas toi. Je déteste énormément de chose, mais pas vous. Je déteste tout, tout sauf toi.
- Allons y. Tu existes pour cette fin. Elle n'attend plus que nous.
- Oui.
Le sanglot des goélands débutera et prospérera, et ce pour l'éternité.
- Pourquoi... ?! Pourquoi m'avoir sauvé ?! Pourquoi ne pas m'avoir laissé mourir ?! A cause de cette terrible blessure... Je... Je suis forcé de vivre dans ce corps !! Je n'ai jamais voulu vivre dans ce corps !! Ce corps qui est incapable d'aimer... !! Quel est... Quel est l'intérêt de vivre dans ces conditions ?! Ce n'est pas une vie humaine... !! C'est une vie de meuble... De statue... De... De fourniture !! C'est ça... Je suis... Une fourniture... !! Une fourniture... !! Je ne suis... Qu'un dégoutant parasite de l'humanité !! Rien d'autre !! Je n'aurais jamais du naitre... Oh non... je n'aurais jamais du... Pourquoi... Pourquoi m'avoir donné un cœur... Si ce n'est pour souffrir... Pourquoi m'avoir donner l'envie de rire, de chanter, si ce n'est pour m'anéantir... !!! Ca suffit. Arrête de parler, fourniture. Tu es une fourniture, une fourniture !! une fourniture !!! descend de ton piédestal !! qui penses-tu être, de parler comme ça, dévoilant le mensonge pervers que représente l'amour qui n'est au final qu'une dégoutante obscénité, les gens ne comprennent-ils pas ça en devenant adulte !! une fourniture ne pourra jamais aimer, l'as tu déjà oublié ?!!! Meurt ordure, fourniture ! salace fourniture !! meurt déchet, ne me parle plus jamais d'amour !!!
Le voeu céleste
- Le lapin blanc mange des pétales de roses. Est-ce le paradis ?
- Venez avec nous, petite sœur. Après tout, la Terre n'est pas vôtre patrie.
La fleur de lys cristallisée
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" Seule la lance de la déesse Minerve sera capable d'arracher la rose au
charme de la vierge et de lui rendre sa valeur de tabou. "
Les larmes de l'ange déchu
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Ange, devenue la sorcière blanche, parcourt la terre dorée en compagnie de Mammon pour découvrir le moyen de contrecarrer le plan maléfique de l'Antéchrist, personnifié par l'ange de sang Saint Ajora ; née de la haine de la sorcière noire ( personnifiée par Jessica ) envers Yasu. Ange cherche à sauvegarder l'humanité du mal, un mal que Ajora veut pleinement déchaîner pour bâtir une " humanité nouvelle ", un monde qui réfute tout forme d'amour et de compassion. Selon elle, le mal est la voie direct de l'être humain. Ce que Ange, dans sa volonté pure, refuse.
Celle-ci, dans son chemin découvre des idoles, des contes, des poèmes, ainsi qu'une déesse aux yeux de fils. Elle se moque de la mort elle-même, cherchant à lui dévoiler sa vérité ; celle qu'elle n'existe que sous la forme d'une princesse amoureuse. Dans cette terre dorée qu'elle visite, elle finit par comprendre que " tout vice provient de l'ignorance, et nul n'est délibérément mauvais " et que la mauvaise voie est celle des imbéciles. Ainsi, dans l'avenir qu'elle proposera, l'humanité sera entièrement aimée, comblée et comprise, et ce éternellement.
Qui sortira vainqueur de ce dernier et immense " jeu " de Béatrice ?
Éros et Thanatos deux lascars
Toujours fourrés dans les jambes
Des travailleurs actifs et d'une
Susceptibilité maladive
Au point d'avoir montré le poing
A Minerve stupéfaite parce
Qu'ils écrasaient contre la coque
De la nef et sur la table
Des coquilles d'œufs ces deux
Le prenant pour mauvaise farce
Et croyant qu'ils se moquaient d'elle
Voulait leur demander raison
Même jusqu'à la découverte
De Médée et de la Toison
Bref, ils furent insupportables.
Et que le Temps de son hachoir
Te défigure et laisse choir
Ta jeunesse dans sa corbeille
Notre petite planète
Tournait distribuait l'azote
Qu'elle pompe chez les morts
Puces de moins en moins soumises
Aux lois cruelles de l'espèce
D'azote l'air n'était pas riche
Il fallait en priver les uns
Pour qu'ils possédassent les autres
Mais toute la tête à l'envers
Au sol tenus par les semelles
Les humains n'aimaient pas beaucoup
D'une mousse être la vermine
Ces orgueilleux fils d'Adam
Se voulurent responsables
Du mystère qui les dupe
C'est ainsi que la haine aidant
Dénichant les nids des arbres
Seigneur des sciences devinrent
Princes et chenapans.
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Le mystère de l'incarnation
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Séance de dédicaces au festival du livre Bibliopolis
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(brouillon)
2012
Je la croise dan le tram. Elle a les cheveux dorés. Des piercings. C'est une beauté. Mais, malheureusement … Elle fait la gueule. Adieu, beauté.
Une dépêche malfaisante
Une étrange lettre ; poinçonnée d'une illustre aile dorée. Découverte dans la Zone, elle semble être elle même arrachée aux griffes de la mort. A l’intérieur, un curieux dialogue. L’épitaphe de la haine de la sorcière blanche. Quelque chose qu'elle voudrait faire disparaître ; à tout jamais. Elle désire avant tout laisser d'elle l'image d'une femme bonne. Pour cela, elle camoufla cet échange cathartique ; ces mots impie qu'elle eu avec sa fourniture Mammon dans une missive que personne ô grand jamais ne découvrira. Cependant, le poète est lui même pris d'une envie de justice. Pour lui, la poésie du réel est plus fort que tout. Voilà pourquoi il dévoile les pensées écrites de cette femme, ici même. Vous avez à présent tout le loisir de l'avoir en horreur.
- J'étais jusqu'à maintenant neutre vis à vis de ce couple d'invertis ( chose que pourtant je haï de tout mon être ; tout autant que les races juives et négroïdes ) mais aujourd'hui ils ont décidé d'adopter un enfant et je ne peux pas tolérer cette dégénérescence. Pauvre gamin. Il verra ses deux « pères » s'entre-sucer. A l'adolescence, il sera dégénéré... Alors je vais les troller. C'est ma seul arme. Mon ultime péché. Je les feraient passer pour des artistes free-lance et je les ferraient connaître sur les sites d'anonymes américains les plus diaboliques. Cette mafia psychiatrique se chargera d'eux. Ces frustrés patentés vomiront leur bile sur leurs gueules et leur rendrons la vie impossible, jusqu'à ce qu'ils se suicident. Mais je n'en serait pas heureuse. Pas encore...
- Êtes-vous à ce point sanguinaire ? Quelle en est la raison ?
- Lorsque j'étais encore humaine ; j'avais un groupe d'amis au lycée. Il y avait un couple. La fille était amoureuse ; et le répétait inlassablement, comme un vieux disque rayé. Mes amis étaient heureux pour elle. Pour moi, c'était différent. Elle me faisait pitié. Le garçon ; lui, était content. Il se faisait sucer la bite ; il avait réussi sa vie. Peu importe qui soit la fille. Il se sentait ainsi, naturellement, supérieur aux puceaux du groupe. Un jour enfin, la fille n'était plus amoureuse. Elle quitta immédiatement le garçon. Mes amis étaient triste pour elle et lui. Pour ma part, cela me fi rire. Je n'étais pas étonnée. Elle était exactement comme je l'imaginais. A savoir, une pauvre cruche. Elle n'aimait pas le garçon mais aimait « être amoureuse ». Elle ne se sentait pas du tout concernée par ce que ressentait le garçon envers elle. Lui, s'en foutait totalement. L’échec de Dieu était palpable. A cet âge impure, nous ne discutons pas sentiments. Tout est dans le paraître. Camouflant notre nature profonde, nous nous sentons obligé de faire semblant d'être l'horreur la plus intime qui nous caresse. Nos faiblesses ; inavouables, nous poussent à devenir aveugle. C’est bien plus simple ; plus facile de devenir le paradoxe même d'un être humain... Cet autographe psychique nous octroi une tâche de l'âme particulièrement affétée et dévoyée.
- Maîtresse ; la haine, au bout du long chemin, assassine cruellement la funeste poétesse qui accepte de la nourrir via sa succulente prose. Laissez vôtre répulsion à ceux qui n'ont jamais connu le véritable amour ; qu'ils soient trop velléitaires ou trop malingres. Abhorrer les autres n'est qu'un subterfuge inconscient à l’écœurement de vous même. Il y a, cependant, des personnes dont vous pouvez vous sentir glorieuse d'être haï. Que ce soit vôtre jumelle maléfique ; l'imposteur, le schizophrène ou bien encore la mort et tout ses venimeux collèges
Fin de la lettre. Plutôt véloce, elle décrit très certainement une frustration d'amour refoulé durant l'enfance. Mais nous sommes également à son image. Nous n'oublions jamais rien. Nous vivons avec nos souvenirs belliqueux. Seul les plus érudits sauront allez de l'avant et relativiser sur leurs vielles blessures de l'âme. Les gens qui n'en seront pas capable ouvrirons eux leur cœur au père de la malveillance.
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