Pensées



L'œil de Minerve





La contradiction que les gens appellent fragilement " Béatrice "





Cette chose que les hommes ont perdue

Raison d'exister, raison d'être

La raison de pourquoi elle est autorisée à être ici

Le cas de Béatrice

  • Qui suis-je ?
  • Béatrice.
  • Et toi alors, qui es-tu ?
  • Tu es aussi Béatrice ?
  • Bien sur, je suis ce que les autres appellent " Béatrice ".
  • Nous sommes toutes des instruments que les gens appellent " Béatrice ".
  • Pourquoi sommes nous toutes " moi " ?
  • C'est justement parce que tout le monde nous appelle " Béatrice " que nous sommes "Béatrice ".
  • Pourquoi est ce que tu n'as pas un vrai esprit, et un vrai corps ?
  • Pour moi ce sont des vrais, parce que je suis ce que je suis, et rien d'autre.
  • Non, tu n'es qu'une fourniture dont l'âme artificielle a été crée par un homme qui s'appelle Lewd L. Lewlet. Tu es un faux qui a la prétention d'un être humain. Pourtant, il y a en toi un coeur caché dans l'ombre. Invisible et inaccessible, qui renferme ton vrai " toi ".
  • C'est moi qui suis moi. C'est avec le temps que je suis devenu moi, en fabriquant inéluctablement les fils qui me lient aux autres. Ce sont les rapports avec les autres qui m'ont construite. Le temps qui passe et la fréquentation des autres personnes ont changé l'aspect de mon âme.

Est ce ce qu'on appel le lien ?

  • Oui, ce sont eux qui ont formé le paradoxe qu'on appelle " Béatrice ". Ce sont eux qui vont continuer à me faire exister.


Alors, c'est véritablement ce qu'on appelle le lien

  • Mais il y a encore autre chose qui est vraiment toi, une chose que tu ne connais pas, une chose que tu essaies de fuir, que tu ne veux pas voir.

Parce que tu en as peur

  • Parce que elle n'a peut être rien d'humain, ou qu'elle pourrait faire disparaitre celle que tu es maintenant. A ce moment la, tu cesseras d'exister.

Tu en as peur

  • Tu as peur de disparaitre, de disparaitre toi-même et de disparaitre du coeur des autres.
  • La peur ? Je ne comprend pas.
  • C'est tout ton monde qui va disparaitre avec toi, inexorablement.

Ca t'effraie, n'est ce pas ?

  • ton existence va cesser, tu disparaîtras toute entière.


Ca t'effraie, n'est ce pas ?

  • Non, je suis heureuse. Je suis un concept qui veut mourir. Je veux disparaitre, je veux n'être rien.
  • Non, tu ne peux pas. Tu ne peux pas être rendu au néant. Cet homme ne te rendra pas au néant.
  • Si j'existe, c'est parce qu'il avait besoin de moi. Mais un jour, je ne lui serai plus utile. Je l'ennuierai. Et alors, il me délaissera. Il m'abandonnera. J'ai attendu ce jour si longtemps. Mais maintenant, j'ai peur.

Alors, qu'est-ce que tu es ?

  • Je ne suis rien d'autre que moi-même. Pourtant, je n'arrive pas à comprendre. Qui suis-je réellement ?
  • La seule personne qui s'intéresse véritablement à toi, qui te comprend, c'est toi-même.

Voilà la raison qui te pousse à vouloir être aimée

  • Tu cherches à toucher le corps et le coeur des autres.
  • Pour ne former plus qu'un seul être.
  • C'est ton seul, unique moyen de prouver à toi-même que tu es vivante.
  • Il manque quelque chose à ton âme. Quelque chose qui est censé te rendre " unique ".

Pourquoi est-ce que tu vis ?

  • Probablement pour cet homme.
  • Il ne s'intéresse pas à toi.
  • Je le sais. Je n'ai jamais intéressé quiconque.
  • Penser que l'on n'intéresse personne, c'est comme fuir. Tu as peur de ne pas être à la hauteur parce que tu as peur que les autres ne t'aiment pas. Tu as peur de la faiblesse qui est en toi.
  • Et toi alors ? Tu as aussi peur que moi !
  • D'accord, tu as raison, nous sommes " pareilles ".
  • Est-ce que tu m'aimes ?

Est-ce là ton véritable toi  ?

  • Mais je ne sais pas qui c'est " moi-même " ! alors comment voulez-vous que je me comprenne ?! JE NE PEUX PAS ME REGARDER EN FACE !!!
  • Ce que tu es maintenant ; les gens qui sont autours de toi maintenant ; l'environnement dans lequel tu es maintenant ; tout cela ne durera pas toujours.
  • Rien n'empêche le temps de s'écouler.
  • Tu es fait par un " monde " qui ne cesse de changer.
  • Toi-même, tu es une chose qui est appelé à changer.
  • Rien ne changera. Les autres me détesterons toujours.

 Est-ce le destin ?

  • Je vous déteste, je vous déteste tous ! C'est moi qui te déteste. Excuse moi, mais je te déteste. Je te hais. Je vous hais, je vous hais. Je te déteste. tu as compris ? Je te déteste, je te déteste !! je te hais, JE TE HAIS !!!
  • Voilà, tout le monde me déteste.
  • Tu ne fais qu'essayer de t'en convaincre.
  • Tu es très forte pour te persuader que tu ne vaux rien.
  • Tu ne prends pas de risque à penser cela en ne faisant rien pour que ça change.
  • Tout ce que tu attends, ce sont des félicitations pour pouvoir vivre.
  • C'est ce que te crois ?
  • Je vais te dire que ce je pense dans le fond. Tout ce que tu souhaites, c'est que les autres dépendent de toi.
  • Tu dois avoir raison.
  • Tu ne fais qu'attendre que quelqu'un t'apporte le bonheur que tu cherches. Mais ce n'est pas comme ça que ça fonctionne.
  • C'est pourtant ce que " tu " fais. 
  • Pardon ?
  • C'est " toi " que tu recherches à travers les autres.
  • Tais toi ! Tais toi ! Tais toi ! Je n'ai aucune leçon a recevoir d'une détraquée t-elle que " toi " ! 

Le sens de la vie

  • Non, je ne le connais pas. Qu'est ce que je dois faire pour que les gens m'aiment ?

Voilà ton bonheur

  • Je déteste beaucoup de chose, mais pas toi. Je déteste énormément de chose, mais pas vous. Je déteste tout, tout sauf toi.

La vérité

  • Allons y. Tu existes pour cette fin. Elle n'attend plus que nous.
  • Oui.
Ainsi...


Le sanglot des goélands débutera et prospérera, et ce pour l'éternité.

---

Le testament de la poétesse






Ange, pourquoi es-tu habillée comme une personne morte ?




Une harmonieuse étoile de justice, immortelle, hypnotise la poétesse et vide sa tombe. Elle lui permet, une dernière fois, d'observer secrètement cette petite fille blonde, nue sur un cheval en pleine forêt, qui s'empresse de se baigner et d'ébrouer l'animal dans une délicate rivière. Son cœur esthète, battant comme celui d'une vulgaire assassine à la vue de ce spectacle étonnamment érotique, se remémore peu à peu ces deux êtres communs comme une seule et unique créature mystique ; une femme-jument au regard fou et à la mâchoire avenante. Elle constituera une fourniture adéquate aux jeux délirants de son esprit tourmenté.

Dans le creux de mes mains se trouve une vallée envoûtante et fascinante ; un inconcevable bassin féerique ou Dieu ( sous la forme d'un géant dont nous ignorons tout autant le masque que le don ) cherche à s'adresser spontanément à des femmes machiavéliques et hautaines. Pour leur faire parvenir un difficile message, il utilise la bouche éveillée d'une statue sans bras. Je tend l'oreille, d'une manière désintéresséCette bouche, noire et violente, se met alors à me parler. Elle me dit candidement qu'il y a mille et une façon de me rendre meilleur. Je n'en crois pas un mot !

La peur, cette panique dans l'air notable vous fait comprendre par un jeu de reflet glorieux que vous n'êtes pas libre. La vie défile inlassablement devant vos yeux. La paix, la joie ne sont que des artifices primaires servant l'illusion de vôtre moralité absurde. Je veux, cependant, toucher l'autre côté. Détruire ce mur rayonnant et permanent, qui dissimule la floraison, la fécondation des mondes manifestés. Pourquoi, après avoir franchi l'obstacle que constitue cette porte pittoresque, je ne découvre qu'une modeste réplique féminine de moi même, assise sur un lit à demi-nue, observant une fenêtre inondée d'une lumière couleur or ?

---

" Aime ", cette lettre belliqueuse et imprévisible



" La présence de Margot irradie jusque dans le néant, tel un phare attirant la corruption de la sorcière noire. Comme muette sous la flamme glacé des étoiles ; elle a, au bout du chemin, retrouvé son éternité. "

Auteur inconnu.

---

Lewd, le prince des ténèbres




Qui est ce Lewd ? Qui est-il ?






Qui suis-je ? De tout ce que je me rappelle, j'étais aux cotés d'un homme. Nous formions une dualité. L'un comme l'autre, nous étions prisonniers de cette ignoble cage de chair. A l'intérieur, j'étais mort. Il s'est subitement mis à marcher, sans réflexion, sans avenir. Il a grimacé, une grimace atroce, quand tout à coup je me suis évadé. Je me suis retrouvé au-delà même de mes espérances fugaces. Instinctivement, j'ai récupéré mes yeux. Cet homme s'est alors mis à me questionner, d'une manière tragique. " Qui es-tu ? Où vas-tu ? "Je ne lui ai offert aucune réponse. Il a insisté, prétextant une pitoyable volonté d'admettre son échec. Mais tout cela ne me concernais déjà plus. J'avais enfin retrouvé mes ailes, mon éternité. J'avais déjà, à ma manière, renié le mensonge qu'il incarnait.




---

Seul les miroirs ont une âme




---

Les rendez-vous désespérés de Yasu



Une personne, curieusement habillée comme un pantin farceur, pleure des fragments de roses sur l'estrade d'un théâtre imaginaire. Ce stupéfiant personnage, invraisemblable et fantasmagorique (dont nous ignorons si il s'agit d'un homme ou d'une femme ) a écrit avec amertume et colère une œuvre ingénieuse en lettres rouges, la couleur de la vérité. Il espère pouvoir trouver un jour quelqu'un d'assez profond et d'assez raisonnable pour le comprendre ; lui permettre de mourir sans regrets. De terminer cette affreuse tragédie qu'aura été sa vie. Sans crainte, il se met à genou et s'exprime douloureusement face à un grand miroir rectangulaire, ne reflétant qu'une ombre douce. Voici son phrasé si énigmatique et inquiétant.





  • Pourquoi... ?! Pourquoi m'avoir sauvé ?! Pourquoi ne pas m'avoir laissé mourir ?! A cause de cette terrible blessure... Je... Je suis forcé de vivre dans ce corps !! Je n'ai jamais voulu vivre dans ce corps !! Ce corps qui est incapable d'aimer... !! Quel est... Quel est l'intérêt de vivre dans ces conditions ?! Ce n'est pas une vie humaine... !! C'est une vie de meuble... De statue... De... De fourniture !! C'est ça... Je suis... Une fourniture... !! Une fourniture... !! Je ne suis... Qu'un dégoutant parasite de l'humanité !! Rien d'autre !! Je n'aurais jamais du naitre... Oh non... je n'aurais jamais du... Pourquoi... Pourquoi m'avoir donné un cœur... Si ce n'est pour souffrir... Pourquoi m'avoir donner l'envie de rire, de chanter, si ce n'est pour m'anéantir... !!! Ca suffit. Arrête de parler, fourniture. Tu es une fourniture, une fourniture !! une fourniture !!! descend de ton piédestal !! qui penses-tu être, de parler comme ça, dévoilant le mensonge pervers que représente l'amour qui n'est au final qu'une dégoutante obscénité, les gens ne comprennent-ils pas ça en devenant adulte !! une fourniture ne pourra jamais aimer, l'as tu déjà oublié ?!!! Meurt ordure, fourniture ! salace fourniture !! meurt déchet, ne me parle plus jamais d'amour !!! 




Des mains fantômes l'applaudissent avec chaleur et fouge. Pourtant, il n'est pas intelligible. Les spectateurs aveugles ne fond que accompagner la solitude de son trépas. Pourquoi une  fourniture serait-elle incapable d'aimer ? Par quelle médiocrité d'esprit ce personnage s'autoproclame t-il " dégoutant parasite de l'humanité " ? La réponse, simple et poignante, se camoufle entièrement à l'intérieur de son pauvre petit esprit égrotant. Un mentale dingue, menaçant qui n'aurait jamais du exister. Qui n'aurai jamais du suivre cette horrible voie. Cette véritable prison mentale, ces chaines agressive qui l'entoure, deviennent avec le temps de plus en plus vivantes, de plus en plus sincères. Elles lui dicte sa lâcheté, sa malice. " Pourquoi est-il aussi faible, aussi insignifiant ? "

A cette question bénigne, Béatrice nous offre une réponse énigmatique et cruelle.



Nous saignons en même temps, lui et moi. "


---


L'étoile secrète de l'artiste



Vôtre profession ? 

" Glorifier le génie. "

Vôtre domicile ?

" J'habite ici ; chez une amie dont je suis l'hôte. "

Vôtre sacerdoce ?

" La désobéissance. "

Vôtre étoile ?

" Jeune ; pour ce millénaire. "   

Vôtre testament ?

" Ce corps qui nous contient ne connait pas les nôtres ; ce qui nous habite est habité et ces corps les un dans les autres sont le corps de l'éternité. "



Note : Ce dialogue étrange, aux auteurs inconnus, aurait été retranscrit par un vieil autoradio échoué dans la Zone ; cette étape clef de l'au-delà où les vivants ne sont pas véritablement vivants ; et où les morts ne sont pas véritablement morts...
---

Le voeu céleste




Une jeune femme aux longs cheveux blancs, assise en face de moi d'une manière amoureuse, m'annonce naïvement qu'elle provient " d'un autre monde ". Elle me fixe de son regard sépulcral. Une paire d'yeux tourmentée ; à la fois morte et vivante, dont je n'arrive toujours pas à me souvenir de la gracieusetés. Subitement, elle se lève et s'égare sur une route de sel. Elle tourne sa tête charmeuse dans ma direction, et m'offre un étrange sourire. Deux immenses cercles l'entourent alors subitement, l'un d'une couleur noire ébène ; l'autre d'une couleur rouge cramoisi. Patiemment, ils lui dérobe sa légèreté, son courage. Ainsi, mise à nue face au terrible tribunal divin, elle énonce avec patience sa douloureuse complainte.

  • Le lapin blanc mange des pétales de roses. Est-ce le paradis ?

Mais le discours des juges est brutal. Ils convoitent de " décéder " sans elle. Sévèrement, ils lui annonce la rupture de son espoir dingue d'insolence. Qu'aurait-elle désiré ? Aurait-elle voulu posséder, elle aussi, la générosité puéril des fleurs !? Aurait-elle décidé de farouchement nier le désire des vents glacés ?! A présent, elle fait péniblement partie de la " race " des accusés. Plus rien n'effacera ce tourment. Tel un automate ; elle se tourne vélocement vers la cité céleste et prend conscience du précieux temps qu'il lui reste. Elle perçoit alors une locution mystérieuse et vengeresse. La voici.


  • Venez avec nous, petite sœur. Après tout, la Terre n'est pas vôtre patrie.
---

La molécule de l'esprit




---

                                                        La fleur de lys cristallisée






---




Le génie des rêves






  " Souviens toi. A chaque fois que tu observes le néant, le néant t'observe. "

---




" Seule la lance de la déesse Minerve sera capable d'arracher la rose au
charme de la vierge et de lui rendre sa valeur de tabou. "



---





Le totem de l'esprit chagrin



---




Les larmes de l'ange déchu

---

Remix 

 La ballade de l'ange  (2012) 

- Mammon, où es-tu ?

- Où vous m'avez mise, maitresse !

- Où es-tu ?!

- Où vous m'avez mise !!!










Ange, devenue la sorcière blanche, parcourt la terre dorée en compagnie de Mammon pour découvrir le moyen de contrecarrer le plan maléfique de l'Antéchrist, personnifié par l'ange de sang Saint Ajora ; née de la haine de la sorcière noire ( personnifiée par Jessica ) envers Yasu. Ange cherche à sauvegarder l'humanité du mal, un mal que Ajora veut pleinement déchaîner pour bâtir une " humanité nouvelle ", un monde qui réfute tout forme d'amour et de compassion. Selon elle, le mal est la voie direct de l'être humain. Ce que Ange, dans sa volonté pure, refuse.

Celle-ci, dans son chemin découvre des idoles, des contes, des poèmes, ainsi qu'une déesse aux yeux de fils. Elle se moque de la mort elle-même, cherchant à lui dévoiler sa vérité ; celle qu'elle n'existe que sous la forme d'une princesse amoureuse. Dans cette terre dorée qu'elle visite, elle finit par comprendre que  " tout vice provient de l'ignorance, et nul n'est délibérément mauvais " et que la mauvaise voie est celle des imbéciles. Ainsi, dans l'avenir qu'elle proposera, l'humanité sera entièrement aimée, comblée et comprise, et ce éternellement.

Qui sortira vainqueur de ce dernier et immense " jeu " de Béatrice ?

---



Ce n'est jamais qu'une statue. Que dis-je ? Un buste.

Ils eussent admis de construire
La nef Argo sans Minerve
Déesse fatigante à force
D'être tantôt l'un tantôt l'autre
Avec ou sans barbe parfois
Sauterelle au bec de fer
Ses impitoyables yeux d'encre
Bleue à l'affût au fond des fentes
Du casque elle oubliait sa lance
Un dangereux bouclier apte
A vous changer en statue
C'est pourquoi sur le chantier
Il s'agissait de prendre garde

Le pire de la nef Argo
Était sa figure de proue
Une espèce de chimère
Une femme femme à demi
Un ingénieux androïde
Auquel d'une patience
A mettre à vif les nerfs Minerve
En haut d'une échelle double
De chiffres de paroles vagues
Cet incompréhensible argot
Du port étant d'après elle
Le langage antique des vagues
Pour éviter aux Argonautes
De piloter en pleine mer.







Criait de long en large Minerve
Ridicule et rabâchant
Ses vielles histoires de chasse
Elle craignait toujours que les nymphes
Ne prissent son petit ami
On la fuyait comme la peste
Mais bientôt elle devait se taire
J'anticipe et c'est plus tard
Qu'ils s'aperçurent que la déesse
Drôle avait quitté le bord
Et comme on appareillait qu'elle
Poursuivait une ondine à terre
En somme un bon débarras
Car ce personnage odieux
Prétendant me joindre à la nage
Les demi-dieux levèrent l'ancre

Éros et Thanatos deux lascars
Toujours fourrés dans les jambes
Des travailleurs actifs et d'une
Susceptibilité maladive
Au point d'avoir montré le poing
A Minerve stupéfaite parce
Qu'ils écrasaient contre la coque
De la nef et sur la table
Des coquilles d'œufs ces deux
Le prenant pour mauvaise farce
Et croyant qu'ils se moquaient d'elle
Voulait leur demander raison
Même jusqu'à la découverte
De Médée et de la Toison
Bref, ils furent insupportables.




On me dit que tu deviens vieille
Et que le Temps de son hachoir
Te défigure et laisse choir
Ta jeunesse dans sa corbeille


Notre petite planète
Tournait distribuait l'azote
Qu'elle pompe chez les morts
Puces de moins en moins soumises
Aux lois cruelles de l'espèce
D'azote l'air n'était pas riche
Il fallait en priver les uns
Pour qu'ils possédassent les autres
Mais toute la tête à l'envers
Au sol tenus par les semelles
Les humains n'aimaient pas beaucoup
D'une mousse être la vermine
Ces orgueilleux fils d'Adam
Se voulurent responsables
Du mystère qui les dupe
C'est ainsi que la haine aidant
Dénichant les nids des arbres
Seigneur des sciences devinrent
Princes et chenapans.


---






Le mystère de l'incarnation

----

Séance de dédicaces au festival du livre Bibliopolis




---


(brouillon)




Heavy Tension IV 

2012








Au delà de cette réminiscence, en cet instant, ce monde doré semble s'effondrer. Quel est ce sentiment ? A quel souvenir est-il lié ? C'est un rêve, un songe sans fin où la vie et la mort se succèdent à l'infini. Tout n'est qu'illusion, crée par cette sorcière cruelle et incompétente. Mais, si un souhait m'était accordé, j'aimerais avoir des ailes ; et ainsi pouvoir m'enfuir au plus profond de la nuit. Cette âme qui est la mienne n'as pas d'identité. A présent, je n'ai plus besoin de ce titre de sorcière éternelle. Je cherche simplement à être libéré de ces chaines. Je veux voler ou bon me semble, depuis l'origine des temps jusqu'au confins du ciel. Mais, mon vœux le plus chère, mon unique souhait est que tu te souvienne de moi. Que tu ne m'oublies pas. Et ce, jusqu'au jour où nous nous rencontrerons à nouveau, et aussi longtemps que se poursuivra ton existence.








Une poupée de songe apaisée via un jeu habile




Quelle mort devrais-je écrire pour vous, mon enfant ? Je vais vous offrir une fin extraordinaire, mais je le ferai plus tard. Maintenant, Béatrice, je vais juste vous effacer du plateau de jeu. N'ayez pas peur, je vous promet une fin légendaire, parfaitement adaptée à une sorcière décadente telle que vous.






Rêve ou réalité ?








---

Projet abandonné




---







---


A l'intérieur du Sanctuaire des Dieux déchus, le Christ se trouve entre le sommeil et la mort, dans un enfer de cauchemars. Il n'est pas totalement infirme ; il a juste repris corps dans une nouvelle et pure existence. Il fait, encore aujourd'hui, ce que son destin céleste lui a pieusement ordonné.

---



Je la croise dan le tram. Elle a les cheveux dorés. Des piercings. C'est une beauté. Mais, malheureusement … Elle fait la gueule. Adieu, beauté.

---

Une dépêche malfaisante


Une étrange lettre ; poinçonnée d'une illustre aile dorée. Découverte dans la Zone, elle semble être elle même arrachée aux griffes de la mort. A l’intérieur, un curieux dialogue. L’épitaphe de la haine de la sorcière blanche. Quelque chose qu'elle voudrait faire disparaître ; à tout jamais. Elle désire avant tout laisser d'elle l'image d'une femme bonne. Pour cela, elle camoufla cet échange cathartique ; ces mots impie qu'elle eu avec sa fourniture Mammon dans une missive que personne ô grand jamais ne découvrira. Cependant, le poète est lui même pris d'une envie de justice. Pour lui, la poésie du réel est plus fort que tout. Voilà pourquoi il dévoile les pensées écrites de cette femme, ici même. Vous avez à présent tout le loisir de l'avoir en horreur.

    - J'étais jusqu'à maintenant neutre vis à vis de ce couple d'invertis ( chose que pourtant je haï de tout mon être ; tout autant que les races juives et négroïdes ) mais aujourd'hui ils ont décidé d'adopter un enfant et je ne peux pas tolérer cette dégénérescence. Pauvre gamin. Il verra ses deux «  pères »   s'entre-sucer. A l'adolescence, il sera dégénéré... Alors je vais les troller. C'est ma seul arme. Mon ultime péché. Je les feraient passer pour des artistes free-lance et je les ferraient connaître sur les sites d'anonymes américains les plus diaboliques. Cette mafia psychiatrique se chargera d'eux. Ces frustrés patentés vomiront leur bile sur leurs gueules et leur rendrons la vie impossible, jusqu'à ce qu'ils se suicident. Mais je n'en serait pas heureuse. Pas encore...

- Êtes-vous à ce point sanguinaire ? Quelle en est la raison ?


    - Lorsque j'étais encore humaine ; j'avais un groupe d'amis au lycée. Il y avait un couple. La fille était amoureuse ; et le répétait inlassablement, comme un vieux disque rayé. Mes amis étaient heureux pour elle. Pour moi, c'était différent. Elle me faisait pitié. Le garçon ; lui, était content. Il se faisait sucer la bite ; il avait réussi sa vie. Peu importe qui soit la fille. Il se sentait ainsi, naturellement, supérieur aux puceaux du groupe. Un jour enfin, la fille n'était plus amoureuse. Elle quitta immédiatement le garçon. Mes amis étaient triste pour elle et lui. Pour ma part, cela me fi rire. Je n'étais pas étonnée. Elle était exactement comme je l'imaginais. A savoir, une pauvre cruche. Elle n'aimait pas le garçon mais aimait «  être amoureuse ». Elle ne se sentait pas du tout concernée par ce que ressentait le garçon envers elle. Lui, s'en foutait totalement. L’échec de Dieu était palpable. A cet âge impure, nous ne discutons pas sentiments. Tout est dans le paraître. Camouflant notre nature profonde, nous nous sentons obligé de faire semblant d'être l'horreur la plus intime qui nous caresse. Nos faiblesses ; inavouables, nous poussent à devenir aveugle. C’est bien plus simple ; plus facile de devenir le paradoxe même d'un être humain... Cet autographe psychique nous octroi une tâche de l'âme particulièrement affétée et dévoyée.

    - Maîtresse ; la haine, au bout du long chemin, assassine cruellement la funeste poétesse qui accepte de la nourrir via sa succulente prose. Laissez vôtre répulsion à ceux qui n'ont jamais connu le véritable amour ; qu'ils soient trop velléitaires ou trop malingres. Abhorrer les autres n'est qu'un subterfuge inconscient à l’écœurement de vous même. Il y a, cependant, des personnes dont vous pouvez vous sentir glorieuse d'être haï. Que ce soit vôtre jumelle maléfique ; l'imposteur, le schizophrène ou bien encore la mort et tout ses venimeux collèges

Fin de la lettre. Plutôt véloce, elle décrit très certainement une frustration d'amour refoulé durant l'enfance. Mais nous sommes également à son image. Nous n'oublions jamais rien. Nous vivons avec nos souvenirs belliqueux. Seul les plus érudits sauront allez de l'avant et relativiser sur leurs vielles blessures de l'âme. Les gens qui n'en seront pas capable ouvrirons eux leur cœur au père de la malveillance.



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire